Cas n L'escroquerie médicale et celle au mariage sont de plus en plus signalées. Et la population n'est malheureusement pas parée pour y faire face... Le cas que nous allons citer est à classer, soit au registre de l'escroquerie au sens littéral du terme, soit celui d'une incompétence très grave. Une dame d'un certain âge, se plaignant de douleurs rénales, se présente à un cabinet médical pour soins. Le médecin lui propose alors, ni plus ni moins, que l'ablation du rein qui la faisait souffrir. Coût de l'opération : 6 millions de centimes. Prise d'un sérieux doute quant au diagnostic un peu farfelu qu'on lui a établi, elle passera une seconde visite dans un autre cabinet, mais dans une autre ville, dans une autre wilaya. Là, après examen, le médecin lui propose une opération plus bénigne et sans l'ablation du rein. Coût de l'opération : 4 millions de centimes. Autrement dit, la patiente économise deux millions de centimes, garde son rein sans compter que dans le premier cas son organe avait toutes les chances d'être revendu. Autre arnaque très répandue de nos jours dans notre pays : l'escroquerie au mariage. Il n'y a pas de statistiques à ce sujet, mais il apparaît qu'une fourchette de 2 000 tentatives d'escroquerie de ce genre ont lieu chaque année à travers le territoire national. Et le nombre de plaintes pour ce genre d'escroquerie déposées au niveau des services de police est largement en deçà de la réalité. Le procédé est simple et toujours le même : un jeune homme bon chic bon genre, fait une cour assidue à sa victime sans rien laisser paraître évidemment de ses intentions, sauf celle de convoler en justes noces avec sa «dulcinée». Pour cela, il prendra le soin avant la toute première approche de faire une enquête discrète sur la famille et surtout sur leurs revenus. Après quelques mois de fréquentation de sa future victime, après lui avoir offert quelques cadeaux pour la mettre en confiance, il demandera à rencontrer «officiellement» son père, ses frères et, bien sûr, sa maman pour leur prouver sa bonne foi. La jeune fille mise ainsi en totale confiance et se considérant comme officiellement fiancée, aucune raison ne l'empêche de refuser quoi que ce soit à son futur époux. Ce dernier, qui a longtemps préparé son coup, commence à lui demander quelques petits services. Trois fois rien. Une fois, il prétendra qu'il a besoin de payer un commerçant qui le presse de rembourser sa dette, car son virement n'est pas encore arrivé ou qu'il a du retard. Une autre fois, il lui fera croire que sa mère, grièvement malade, a besoin de soins en urgence qu'il ne peut pas lui payer en raison de difficultés financières que vit son entreprise, qui ne l'a pas encore... payé. Bref, d'un petit emprunt à un petit emprunt, «pompés» généreusement dans le porte-monnaie de la jeune fille crédule ou carrément sur son compte, peuvent aller jusqu'à plusieurs millions de centimes. Il est clair qu'après avoir grugé la malheureuse, le fiancé mettra immédiatement les voiles. Même les associations s'y mettent Il y a une arnaque dont on ne parle jamais. Peut-être par honte d'avoir été berné aussi... bêtement. Et aussi facilement. La cotisation volontaire et bénévole versée à certaines associations, comme celle des consommateurs par exemple, qui, une fois le plein de recettes fait, disparaissent brusquement…. sans laisser d'adresse. En tous les cas, ces associations savent bien consommer l'argent des autres. Et le comble, c'est que personne n'a osé porter plainte !