Stratégie n Les pouvoirs publics comptent relancer l'industrie mécanique en s'associant avec des partenaires étrangers. D'importants projets dans la construction mécanique sont attendus avec les partenaires étrangers, notamment les Français et les Allemands, a annoncé Mohamed Benmeradi, hier, au forum du quotidien El Moudjahid. Il s'agit, selon le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, notamment du constructeur automobile français Renault et de la firme allemande Volkswagen. Pour ce qui est de Renault, le conférencier a fait savoir que cet investisseur a proposé une meilleure offre par rapport à celle faite il y a quatre ans. Cette nouvelle offre, dit-il, est intéressante dans la mesure où le volume de production est plus important, car il passe de 50 000 à 70 000 véhicules par an et la gamme de deux à quatre. Quant à Volkswagen, le même intervenant dira que cette firme de construction de véhicules est intéressée par l'investissement en Algérie. «Volkswagen insiste beaucoup pour venir en Algérie», affirme-t-il. Et d'ajouter : «Nous avons eu des échanges intéressants avec ce groupe». Par ailleurs, le ministre a tenu à rappeler la mise en œuvre d'un «plan ambitieux» de développement dans la filière mécanique avec des investissements initiaux de 44 milliards de dinars. A titre d'exemple, l'orateur évoquera, entres autres, la moissonneuse-batteuse de Sidi Bel Abbes pour le machinisme agricole, qui fait l'objet d'un partenariat conclu avec un opérateur finlandais (Sampo), le complexe d'engins de travaux publics de Constantine, qui est «en voie de conclure un partenariat destiné à sa modernisation», le complexe automobile de Bouchekif (Tiaret) qui s'apprête à accueillir un partenariat de production de divers véhicules légers tout-terrain, et le complexe Snvi de Rouiba qui compte augmenter son volume de production de 1 500 unités produites actuellement à 15 000 unités en 2015. Revenant lors de la session de débats sur la situation économique actuelle, caractérisée par une croissance «assez timide», tout en expliquant les limites de l'ancienne approche de développement, basée sur la ressource publique (33% du PIB allait à l'investissement), M. Benmeradi indiquera que la nouvelle démarche de l'Etat «est d'accompagner et d'encourager l'investissement productif en apportant son soutien, notamment par la bonification du taux d'intérêt», en rappelant que les intenses programmes de relance et de soutien lancés par les pouvoirs publics n'ont, jusque-là, permis d'obtenir qu'une «illusion» de croissance. Foncier industriel 12 000 ha disponibles Interrogé sur l'épineux problème du foncier en l'occurrence le manque d'assiettes de terrain pour la réalisation des investissements, le ministre de l'Industrie a tenu à rassurer les opérateurs quant à la prise en charge de ce volet en annonçant la disponibilité de 12 000 ha destinés à des projets industriels. Ce chiffre sera encore plus important, ajoute-t-il, en reprenant les 10 000 ha inexploités dans certaines zones d'activités. Développement de groupes industriels Une enveloppe de 300 milliards de dinars Selon M. Benmeradi, Il sera proposé au Conseil des participations de l'Etat la création de groupes industriels par la restructuration de certaines Sociétés de gestion de participation (SGP) dans les secteurs de l'électrotechnique, l'électrodomestique, les constructions métalliques, la transformation sidérurgique, l'industrie de la chimie de spécialités, les produits sanitaires, les textiles et cuirs ainsi que le bois. «Le programme de développement de ces groupes est estimé à environ 300 milliards de dinars», précise-t-il.