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Histoires vraies
La femme aux béquilles (2e partie)
Publié dans Info Soir le 04 - 01 - 2011

Résumé de la 1re partie n Clémentine Rippens apprend à l'assistance que son père, bûcheron, lui a appris à manier la cognée et la tronçonneuse...
Elle se contente d'acquiescer à l'évocation de la naissance d'un premier enfant en 1955 et de son mariage avec un Espagnol l'année suivante. L'évocation des trois nouvelles naissances qui suivent ne suscite chez elle aucun commentaire. Lorsque le président signale que trois de ses quatre enfants ont dû être placés dans des centres spécialisés pour débiles mentaux, elle approuve d'un petit signe de tête.
«Vous avez quitté votre mari. Pourquoi ?
— La vie avec lui était impossible.
— Ah bon, et pourquoi ?
— C'était un homme épouvantable, monsieur le président.»
Un silence suit cette déclaration : chacun essaie d'imaginer ce que peut être un homme que le monstre ici présent qualifie d'«épouvantable». Le président, plus tard, se laissant aller à quelques confidences, avouera :
«J'avais beau me répéter que tous les êtres humains sont respectables, cette femme me répugnait au point que je lui aurais volontiers craché au visage. Lorsque je lui ai fait remarquer qu'elle avait un ami qui venait parfois la visiter, je n'ai pas résisté à l'envie de lui demander quel était son métier. ‘'C'était un ouvrier d'abattoir, monsieur le président, m'a-t-elle répondu.
— Est-ce lui qui vous a expliqué comment on tranche la gorge des animaux ?'' Je savais qu'à cette question précise, que je posais d'une voix sèche, faussement indifférente, les jurés allaient avoir un haut-le-cœur, parce qu'ils avaient encore dans la mémoire les atroces photos du crime que l'avocat général venait de leur montrer.»
Pour le moment, une jeune fille de dix-huit ans, un peu forte, brune et sans grâce, s'approche timidement de la barre :
«Vous êtes Geneviève Rippens, l'unique fille ‘'normale'' de votre mère Clémentine Rippens. Lorsque celle-ci est venue s'installer dans ce village, vous avez quitté l'internat pour venir habiter avec elle. Immédiatement, vous avez fait office de garde-malade. Votre mère, obèse, diabétique, exigeait des soins constants, paraît-il. Lesquels ?
La pitoyable Geneviève Rippens jette sur sa mère un sourire gêné.
«Je l'habillais, monsieur le président, je la lavais...
— Et si vous ne le faisiez pas ?»
La fille bégaie une sorte d'hésitation gênée, interminable, que le président élude :
«Inutile de répondre, mademoiselle, nous le savons. Si vous ne le faisiez pas, elle se laissait totalement aller. Elle pouvait rester des semaines sans faire sa toilette.»
A ce moment, l'accusée se croit obligée d'inter-venir :
«Ma santé n'était pas fameuse, explique-t-elle. Du mois d'août au mois de novembre j'ai dû être hospitalisée.
— Et vous en êtes sortie ne sachant plus marcher, constate froidement le président. Tout à coup, il vous fallait des béquilles. Ce n'est pas une bonne publicité pour la clinique.»
L'accusée, tête baissée, regarde en biais le président pour expliquer d'un air sournois :
«J'avais des rhumatismes à la jambe droite.
— Vous dites parfois que c'est à la jambe gauche. Les gens malintentionnés prétendent que tout cela n'est que simulation. On dit dans votre village que vous n'êtes pas infirme.
— C'est faux, je ne peux pas me passer de mes béquilles, s'écrie Clémentine soudain furieuse.
— Possible, mais on prétend que, lorsque cela vous chante, vos béquilles vont plus vite que vous. Enfin, passons. Au printemps 1975, Claudine Foster, une jeune mère séparée de son mari et vivant seule avec sa fillette Yvette, vient habiter le village dans une maison proche de la vôtre. (à suivre...)


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