Résumé de la 16e partie n Aïcha a accepté de faire de la fille de sa marâtre sa dame de compagnie. La perfide l'attire dans un puits désaffecté et la fait disparaître. Le roi revient de guerre. Il a remporté la victoire sur ses ennemis et veut partager sa joie avec sa femme. Il va la retrouver. Il est stupéfait de trouver une autre à sa place. — Est-ce bien toi ? s'exclame-t-il — Oui, tu ne me reconnais pas ? — Ta peau, si blanche autrefois, est devenue brune et rugueuse ? — C'est à cause de l'air de ton pays ! — Et ton visage, si beau, pourquoi est-il devenu laid ? — C'est à cause de la nourriture de ton pays ! — Et cet œil borgne ? — C'est le khôl de ton pays qui m'a éborgné ! A ce moment-là, surgit Ali, le garçon transformé en gazelle. Il se met à bramer désespérément, pour signaler au roi que ce n'est pas sa sœur. — Que se passe-t-il ? demande le roi — Cette gazelle, je veux que tu l'égorges ! Le roi s'écrie. — Quoi ! tu me demandes d'égorger ton frère, toi qui as fait le serment de ne pas te séparer de lui, de le protéger de tout danger ! — Je le veux ! C'est d'ailleurs la condition pour que je retrouve ma beauté d'antan ! Elle insiste tant que le roi finit par accepter. — Demain, à l'aube, je viendrai l'égorger. La fille de la marâtre rentre, satisfaite. Cependant, Ali a réussi à défaire ses liens et il court vers le puits où sa sœur a été précipitée. Il est si malheureux qu'il retrouve la parole. — Aïcha, fille de ma mère, on aiguise les couteaux pour m'égorger, Aïcha, fille de ma mère, on aiguise les couteaux pour m'égorger ! Du fonds du puits où elle se trouve une voix lui parvient. — Je ne peux rien pour toi, Ali, fils de ma mère. J'ai accouché, mon fils tète un sein, un serpent qui s'est enroulé autour de ma taille, tète l'autre ! Et les deux orphelins se mettent à pleurer. A l'aube, le roi, ainsi qu'il l'a promis, arrive avec un couteau. Il entend la plainte de Ali. — Aïcha fille de ma mère, on aiguise les couteaux pour m'égorger, Aïcha, fille de ma mère, on aiguise les couteaux pour m'égorger ! Et il entend la voix qui lui répond. — Je ne peux rien pour toi, Ali, fils de ma mère. J'ai accouché, mon fils tète un sein, un serpent qui s'est enroulé autour de ma taille, tète l'autre ! Le roi se précipite : il découvre sa femme. On égorge un mouton et on le descend. Le serpent se jette aussitôt sur cette proie. «Courage, dit le roi à sa femme», on va venir te chercher. On la sort du puits avec son enfant. La fille de la marâtre est enfermée dans le puits avec le serpent. Le roi fait venir ses magiciens qui parviennent à rompre le charme dont Ali est victime. Ali retrouve sa forme humaine. Les petits orphelins peuvent enfin mener une vie heureuse. (à suivre...)