Environ 150 ex-contractuels de l'Armée nationale populaire (ANP), ayant été «libérés» en raison d'invalidité, et qui n'ont pas perçu d'allocation leur permettant de mener une vie décente, ont protesté ce matin à côté du ministère de la Défense nationale afin de réclamer une prise en charge de leurs doléances. Ils ont, en effet, organisé un rassemblement, en brandissant des banderoles interpellant les pouvoirs publics sur leurs difficiles conditions socioéconomiques. Venus de différentes régions du pays, ces manifestants comptent poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction «totale» de leurs revendications. Un de leurs représentants a été reçu par des responsables au sein du ministère de la Défense nationale qui lui ont promis d'«étudier leur situation dans les meilleurs délais». Toutefois, les manifestants affirment vouloir des «engagements écrits et non seulement des paroles en l'air comme cela a été fait à plusieurs reprises par le passé». Les ex-contractuels de l'ANP affirment que le mot «invalide» porté sur leurs cartes militaires les prive de toute possibilité de postuler à un emploi en tant qu'agent de sécurité dans les sociétés étatiques, privées ou étrangères. La plupart d'entre eux travaillent dans des chantiers de construction ou le commerce informel afin de subvenir aux besoins de leur famille. Il est à rappeler que cette catégorie de citoyens avait déjà protesté à plusieurs reprises ces dernières années sans que les autorités prennent sérieusement en charge leurs problèmes, eux qui étaient prêts à mourir pour la sécurité du pays.