Bouamrane récupère 'Arba et la conduit auprès de Hammad. «Voici ta fiancée, lui dit-il, la prochaine fois ne la vends pas comme une vulgaire mule !» C'est alors que 'Arba intervient. «J'ai changé d'avis, dit-elle. Certes, Hammad est très beau et il me plaît toujours, mais toi tu es plus intelligent que lui et tu m'as sauvée à deux reprises. C'est donc toi que je veux épouser !» Hammad, atterré, regarde son ami. Que va-t-il répondre ? – «Non, dit Bouamrane, tu ne peux revenir sur ton choix ! Tu épouseras Hammad qui est mon ami !» Signalons cependant que dans une autre version, Bouamrane accepte d'épouser 'Arba et devient l'ennemi de Hammad. Mais il s'agit d'une version isolée. Bouamrane finit par se marier et il a des enfants. Or voici qu'un jour, il découvre que son fils aîné, contrairement à ses frères qui sont intelligents, est simple d'esprit. Il prend sa femme à part et lui dit : «Femme, ce garçon n'est pas mon fils ! — C'est notre fils ! s'exclame la pauvre femme qui redoute que son époux l'accuse de quelque crime qu'elle n'a pas commis. — Rappelle-toi, lui dit-il, le jour de sa naissance, la servante que nous avions, n'avait-elle pas donné, elle aussi, le jour à un garçon ? — Oui, dit la femme ; — Alors, cette servante l'a échangé. Elle a pris notre fils et nous a donné le sien ! Je vais récupérer mon fils.