Résumé de la 92e partie n Marie Besnard est arrêtée par la police. La première confrontation avec le juge Roger est des plus houleuses. Le juge, qui est persuadé de sa culpabilité ne la ménage pas. — Vous êtes accusée de meurtre ! — Je n'ai pas tué mon mari ! s'exclame Marie. Le juge brandit le rapport d'expertise : — Les preuves sont là ! Elle secoue la tête : — Je ne l'ai pas tué ! — Et l'arsenic trouvé dans ses organes ? — Je ne sais pas d'où il vient ! — Vous avez été la dernière à lui servir un repas ! Elle secoue de nouveau la tête. — J'en ai mangé moi-même… Le juge l'arrête : — Non ! Votre mari a fait une confidence à une amie : il y avait déjà un liquide au moment où vous lui avez servi sa soupe ! Marie s'emporte. — C'est cette madame Pintou ! — Oui, c'est elle qui nous a mis sur la voie ! — C'est une menteuse ! — Vous vous trompez. Elle est tout à fait crédible ! — C'est seulement après la mort de Léon que j'ai découvert que c'était sa petite amie ! Alors, vous comprenez, elle cherche à se venger ! Mais le juge est intraitable : — La preuve est là : il y avait de l'arsenic dans ses organes ! Marie se met à pleurer. — Depuis que je suis venue à Loudun. On ne cesse de me chercher des noises… Mon beau-père, ma belle-sœur et tous les autres… Le juge se montre très dur. — En une vingtaine d'années, onze de vos proches sont morts ! Elle le regarde, surprise. — On me colle également ces morts ? Le juge hoche la tête. — Qui sait… — Mais c'est révoltant ! — Vous détestiez votre belle-sœur… — C'est elle qui me haïssait… — Qu'importe, sa mort vous a profité… Et puis, à chaque décès qui se produisait, vous étiez gagnante… Vous héritiez à chaque fois ! (A suivre...)