Résumé de la 93e partie n La première confrontation entre le juge Roger et Marie Besnard est des plus houleuses. Le juge, persuadé de sa culpabilité, ne la ménage pas. Le juge continue : — Nous serons obligés d'exhumer tous les corps des personnes mortes autour de vous… A commencer par votre premier mari ! Elle s'effondre. — Mon Dieu ! — vous auriez pu le tuer, comme les autres… — mon Dieu, j'aimais Auguste… — il faut que nous sachions de quoi il est mort ! Marie pleure. — il est mort de tuberculose. Elle s'insurge. — il ne voulait pas m'épouser, parce qu'il savait qu'il était condamné. Le juge lui dit sévèrement. — c'est vous alors qui l'avez forcé ! — oui, c'est moi ! — et pourquoi donc ? — j'ai insisté, parce que je l'aimais ! Elle pleure : — et je ne le regrette pas. Il a vécu, avec moi, les meilleures années de sa vie ! Le juge se tait un moment, puis reprend : — vous avez bien épousé Léon Besnard après. — je ne voulais pas rester à la charge de mes parents ! Le juge se montre sévère. — Beaucoup de morts autour de vous : beau-père, belle-mère, cousins, tantes… Même vos propres parents ! — ce dont vous m'accusez est trop horrible ! — la science médicale démontrera si oui ou non, nous avions raison. Encore heureux que l'arsenic ne disparaît pas des organes des personnes dont il a causé la mort ! Maintenant, rejoignez votre cellule, vous aurez tout le temps de méditer sur vos actes ! — je ne suis pas une meurtrière, proteste Marie. — nous allons voir. — vous ne pouvez pas me retenir ! Le juge lui répond sévèrement : — tant que votre innocence ne sera pas établie, vous resterez inculpée ! En attendant, nous allons procéder aux autopsies. Ce seront onze morts qui seront exhumés, onze morts dont des organes seront envoyés au docteur Béroud de Marseille pour expertises. Les onze cadavres contenaient tous des doses d'arsenic ! Les cadavres seront encore exhumés en 1952, puis en 1958 : le verdict est toujours le même : les doses d'arsenic, retrouvées dans les corps, sont toutes mortelles ! (A suivre...)