Résumé de la 94e partie n On exhume les cadavres des onze personnes dont les décès sont imputés à Marie Besnard. Tous contiennent des doses d'arsenic mortelles ! On rappelle, dans l'ordre, les décès suspects attribués à Marie. Le premier corps à être exhumé, après celui de Léon Besnard, est celui d'Auguste Antigny, le premier mari et cousin de Marie. Il est mort sept années après leur mariage, d'une tuberculose. Après son mariage avec Léon, la première «victime» de la belle-famille de Marie est la grande tante de Léon. Elle avait quatre-vingt-six ans quand elle est morte, le 22 août 1938. La grand-mère de Léon, Louise Labrèche, elle, avait quatre-vingt-douze ans. Le premier parent que Marie perd est son père, mort à soixante-dix-huit ans, d'une congestion cérébrale. Le père de Léon, Marcellin Besnard, meurt le 19 novembre 1940. Sa femme, Marie-Louise, est morte le 16 janvier 1941. Après, c'est le tour de la sœur de Léon, Lucie, que l'on trouve pendue sous un escalier, le 27 mars 1941. on fait venir un médecin, qui conclut à un suicide. Il n'y a pas d'enquête des autorités. Deux cousines que Léon et Marie ont recueillies, Pauline et Virginie Lalleron, meurent à huit jours d'intervalle. Le médecin de la famille, le docteur Gallois, conclut, dans les deux cas, à une urémie des vieillards. Enfin, Marie-Louise Antigny, la mère de Marie, qu'elle a recueillie chez elle, meurt d'une épidémie de grippe, le 16 janvier 1949. En dehors des membres de la famille de Marie et de sa belle-famille, on exhume aussi le corps de deux amis du couple, Léon et Marie : il s'agit de Toussaint Rivet, pâtissier à Loudun et ami du ménage. Il est mort d'une tuberculose le 14 juillet 1939. sa femme, Blanche, meurt le 27 décembre de la même année. Après la mort de son mari, elle est devenue sa confidente. Les Besnard venaient de lui acheter une maison, en rente viagère, mais la pauvre femme est morte, avant d'avoir fait le premier versement. Peu après l'enterrement, un notaire appelle Marie pour lui apprendre qu'elle hérite de toute la fortune de madame Rivet. Jusque-là, il n'était question que de rumeurs. Mais à la mort de Léon, un témoin va affirmer avoir reçu des confidences : Léon aurait mangé du potage dans lequel il y avait déjà un liquide ! «c'est sûrement du poison !» dit la rumeur. Et cette fois-ci, la rumeur est entendue par les autorités qui décident d'agir. L'instruction va durer deux années et demie. Toute la vie de Marie Besnard et de ses proches devient publique. Le voisinage se montre particulièrement cruelle avec la jeune femme. — on savait que c'était une criminelle ! — elle a mis le grappin sur Léon, puis elle a assassiné tous les membres de sa famille ! — elle a perdu aussi ses parents ! — qui sait si elle ne les a pas éliminés ! (A suivre...)