L'œuvre de l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de littérature 2010, est revisitée à travers une exposition ouverte jeudi à Alger au Musée d'art moderne et contemporain (Mama). Intitulée «Mario Vargas Llosa, la liberté et la vie», l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 2 avril, se veut un hommage à cet auteur, traduit dans 33 langues dont l'arabe. Elle est organisée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) en partenariat avec la Maison d'Amérique latine à Paris et le Centre culturel de l'université La Catolica de Lima. Le parcours de l'écrivain né en 1936 à Arequipa au sud du Pérou est retracé à travers des photographies, des extraits de ses livres et certains de ses objets personnels. Issu d'une famille aristocratique, Mario Vargas Llosa «s'éloigne très tôt du luxe et des honneurs de sa naissance, développant un esprit indépendant et rebelle vers le monde de l'écriture», lit-on dans sa biographie distribuée aux visiteurs. Inscrit à l'Académie militaire de Lima à l'âge de 14 ans, en vue d'une carrière prestigieuse d'officier, il vivra cette expérience comme un traumatisme et quittera vite cette institution. Cet épisode marquant de son existence, l'enracinera dans ses choix éthiques se traduiront par le roman ‘La ville et les chiens', écrit en 1963. Il étudie la littérature à l'Université de Lima puis à Madrid où il obtient son doctorat. Entre-temps, il travaille comme correcteur de presse, critique de cinéma et animateur de radio, tout en poursuivant ses projets littéraires. En marge de son œuvre littéraire, Mario Vargas Llosa s'est toujours intéressé à la politique. En 1990, après avoir créé le mouvement Libertad, il se présente à l'élection présidentielle de son pays. Battu au deuxième tour, il s'installe en Espagne. Icône du mouvement littéraire contemporain d'Amérique latine, l'écrivain a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Prix Cervantès en 1994, Irving Kristol Award de l'American Entreprise Institute en 2005 et le Prix Nobel de littérature en 2010.