Initiative n Face à la stagnation que connaissent certains projets touristiques, quelques associations essayent de promouvoir le tourisme du terroir, solidaire dans la wilaya de Tizi Ouzou. Des associations, telles que «Forum des femmes méditerranéennes», «Amenir», «Amusnaw»..., travaillent depuis quelques années à mettre en valeur les originalités culturelles et sociales spécifiques à la région. Complètement opposé au tourisme de masse, du moins dans sa définition, le tourisme «solidaire» regroupe les formes de tourisme qui placent au centre du voyage l'homme et la rencontre. Ce type de tourisme aide surtout à créer de l'emploi dans les régions qui peuvent le développer. Dans les pays méditerranéens, le tourisme solidaire a déjà fait ses preuves, mais chez nous il n'en est qu'à ses premiers balbutiements. Ainsi est-il directement associé à des projets de solidarité en insistant sur la sensibilisation des voyageurs et la préparation au voyage, sur les possibilités de contact avec la population locale sous forme de rencontres, activités culturelles, séjours chez l'habitant. Comme il se base également sur les problématiques environnementales en sensibilisant des voyageurs sur des questions aussi importantes que la gestion des déchets, la gestion des ressources et l'implication dans plusieurs projets de développement local déterminés par la population d'accueil. L'inconvénient réside dans le fait que ce type de tourisme s'adresse davantage à des personnes habituées au voyage, en groupe ou organisé. Il est donc malheureusement loin d'être accessible à tous les budgets. Aujourd'hui, plusieurs raisons poussent les associations activant dans ce domaine à essayer d'améliorer le tourisme solidaire. Cette région de Kabylie, qui a su garder son authenticité ainsi que ses us et coutumes, n'enregistre la visite que de rares touristes. C'est également une région qui recèle un potentiel humain des plus appréciables. Plus de 70% de la population est jeune. Cette forme du tourisme pourrait d'ailleurs représenter une porte de sortie pour les nombreux jeunes de la région qui souffrent du chômage. L'une des motivations de ce choix consiste également dans le fait que la région avec toutes ses spécificités culturelles, soit méconnue par les voyageurs d'outre-mer. Des atouts aptes à drainer du monde et à séduire les plus sceptiques. Au-delà de tous les bénéfices que peut tirer la région de cette forme de tourisme, le plus important consiste dans le fait qu'il soit générateur de revenus pour la population locale. Soit par la location de chambres, soit de maisons de préférence traditionnelles ou par la commercialisation de produits artisanaux ou du terroir, ou par l'offre de services comme guides et bien d'autres domaines, dont la restauration et les animations culturelles. La formule «chez l'habitant» est considérée comme l'une des solutions pour pallier le manque d'infrastructures hôtelières. D'ailleurs, cela est encouragé notamment dans les régions littorales, comme Tigzirt et Azeffoun, qui ne disposent pas de suffisamment d'établissements hôteliers pour répondre aux besoins des estivants et des touristes pendant la saison estivale.