Alors que 600 nouveaux immigrants sont arrivés cette nuit à Lampedusa, l'Italie a demandé ce lundi matin à ses partenaires européens de l'aider à gérer un afflux de migrants venus de Tunisie, mais ces derniers ont refusé et mis en garde Rome contre toute mesure leur imposant de rétablir des contrôles aux frontières. «Aujourd'hui, nous venons avec des demandes précises et nous allons voir si l'Europe est unie et solidaire», a annoncé le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni à son arrivée à Luxembourg pour une réunion avec ses homologues européens. Mais les premières réactions de ses homologues ont laissé augurer un affrontement. «Nous ne pouvons accepter que de nombreux migrants économiques viennent en Europe en passant par l'Italie. C'est pourquoi nous attendons de l'Italie qu'elle respecte les règles juridiques existantes et fasse son devoir concernant les discussions avec les Tunisiens», a averti le ministre allemand. «Les Tunisiens arrivés en Italie sont pour la plupart des illégaux. Ils doivent retourner chez eux et les Tunisiens doivent les accepter», a renchéri le ministre espagnol. Plus de 20 000 Tunisiens sont arrivés clandestinement en Sicile et le gouvernement italien a décidé de leur délivrer des permis temporaires leur permettant de circuler pendant trois mois dans les pays membres de l'espace sans frontières intérieures européen de Schengen, ce que refusent les autres Etats.