Nécessité n Les opérations de restauration des ksour «doivent être retenues au titre des programmes de développement durable afin de les préserver et d'assurer leur longévité». C'est ce qu'a indiqué le Pr Abdelmadjid Hamouine, de l'université de Béchar, lors de la rencontre nationale sur «l'habitat traditionnel dans la région de l'Atlas saharien», organisée dans la wilaya de Laghouat. Pour ce faire, il importe de créer des activités culturelles et économiques, susceptibles de valoriser ce patrimoine architectural authentique, tout en lui ouvrant des perspectives lui permettant de contribuer au renforcement de l'économie et du tourisme, ainsi qu'au respect des recherches scientifique, sociologique et ethnographique notamment. «Les actions préconisées par ces opérations doivent associer l'université, en ce qui concerne les méthodes de restauration et la formation de spécialistes dans ce cadre, tout en s'inspirant du cachet architectural des ksour dans la réalisation de futurs projets d'habitat», a-t-il dit. Pour lui, «omettre toutes ces considérations pourrait mettre en péril le cachet architectural des villes algériennes». Le Pr Filah, de l'université d'Alger, a, de son côté, estimé que la réalisation d'une «restauration optimale» des ksour doit tenir compte du volet pédagogique, de la recherche scientifique, et de l'ouverture des sites archéologiques au public, dans l'objectif d'impliquer l'homme dans la gestion de ses biens archéologiques et civilisationnels. «Tous les sites archéologiques et ksour, existant à travers le territoire national sont menacés de disparition, s'ils ne bénéficient pas d'investissements pour leur prise en charge», a averti l'orateur avant d'évoquer le cas de certains sites et ksour qui ont connu une dégradation, du fait de l'homme et de facteurs naturels. L'universitaire Tarek Sahed a mis en relief, à travers une approche historique de l'architecture qui caractérise la région de Oued M'zi à Laghouat, la diversité urbanistique dans la région, qui «implique sa valorisation à travers des projets d'aménagement touristique». Initiée par le département de génie civil de l'université Amar-Thelidji de Laghouat, cette rencontre, ouverte dimanche, est animée par des universitaires de différentes universités du pays.