Constat n La quasi-totalité des chalets mis à la disposition des sinistrés au lendemain du séisme qui a frappé la wilaya de Boumerdès le 21 mai 2003, ne sont plus viables. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée sur le terrain par la cellule de wilaya chargée du suivi de la situation de ces habitations. Le préfabriqué, c'est connu, lorsqu'il commence à se dégrader (canalisations et produits d'isolation) devient source de maladies très dangereuses. En effet, vivre dans un chalet pendant plus de six ans, alors que sa durée de viabilité est de 4 ans, au plus, ne peut être sans conséquence pour la santé de ses occupants. La plupart des chalets installés au lendemain du séisme de 2003, à Boumerdès, «ne sont plus viables», indiquent les enquêteurs. «90% des 1 500 chalets existants ont été réattribués à des citoyens dans un cadre social, après leur libération par les sinistrés du séisme, relogés dans leur majorité, ne sont plus viable», ont-il ajouté. Cette conclusion est le fruit d'un travail effectué par un bureau d'études spécialisé qui a mené des investigations sur le terrain, afin de déterminer la situation exacte de ces chalets, en relevant leur degré de viabilité et en identifiant leurs résidents», a précisé la même source. Sur cette base, la cellule de wilaya chargée du suivi de la situation de ces chalets a élaboré un recensement exact des chalets inoccupés, tout en déterminant la nature juridique de leurs assiettes d'implantation. Cette opération est inscrite au titre d'un plan global visant «l'éradication définitive de ces chalets disséminés à travers 69 sites de la wilaya de Boumerdès». Par ailleurs, la wilaya de Boumerdès s'attend à la réalisation de 8 000 logements sociaux destinés à l'élimination définitive de ces chalets installés sur son territoire au lendemain du séisme qui a frappé cette région en 2003. Ce programme, qui sera inscrit au titre du quinquennat 2010-2014, verra son lancement dès l'achèvement de l'étude y afférente actuellement en cours au niveau des services de la tutelle. Un appel en direction des résidents de ces chalets a été lancé afin de déposer leurs demandes pour bénéficier d'un logement social dans le cadre de ce futur programme. Quelque 3 500 demandes on été réceptionnées, à ce jour, de la part des ces résidents dont le nombre est estimé à 15 000 familles. Cette opération d'évacuation de ces chalets vise à la récupération des importantes assiettes foncières occupées d'une surface globale estimée à 400 hectares en vue de l'implantation de projets de commodités d'utilité publique et d'investissement. Près de 9 000 enquêtes, au niveau des sites abritant ces chalets, ont été réalisées, à ce jour, par la commission de wilaya chargée du suivi de la situation des chalets, depuis son installation, l'année dernière, au même titre que 9 autres commissions mises en place au niveau de chaque daïra pour le même objectif.