Le numéro un mondial Rafael Nadal se lance ce mardi à la conquête d'un sixième titre à Roland-Garros, où il retrouvera le central qui l'a vu naître en 2005 et l'Américain John Isner. Parmi les favoris, Maria Sharapova, Kim Clijsters et Andy Murray sont au programme de cette troisième journée, ainsi que dix Français, emmenés par Gilles Simon, tête de série n°18. La journée s'ouvrira dans l'émotion sur le court central où évoluera la Française Virginie Razzano, qui a perdu son compagnon la semaine dernière, décédé d'une tumeur au cerveau. Il lui avait demandé avant de s'éteindre de jouer le tournoi, ce qu'elle fait donc, afin de lui rendre hommage. Elle sera opposée à l'Australienne Jarmila Gajdosova, tête de série n°24. Maria Sharapova lui succédera sur ce court où elle n'est jamais parvenue à soulever le trophée, le seul qui lui manque au Grand Chelem. Dans la peau d'une favorite depuis sa victoire à Rome il y a dix jours, la Russe, n°7, ne devrait pas connaître de difficultés contre la Croate Mirjana Lucic. Nadal devra ensuite prendre la mesure d'Isner, un grand serveur plus connu pour ses aptitudes sur les surfaces rapides que sur terre battue. Cela ne devrait pas lui poser de problèmes puisqu'il compte deux victoires en autant de rencontres sur son adversaire. Djokovic chasse le naturel Vainqueur de De Bakker au 1er tour de Roland-Garros (6-2, 6-1, 6-3), Novak Djokovic a parfaitement entamé son tournoi. Mais discrètement, sans vouloir faire une affaire de sa 38e victoire de suite cette saison. Officiellement, Rafael Nadal reste le favori et il serait mal vu de lui voler la vedette sur ses terres. Depuis qu'il enchaîne les victoires, Novak Djokovic est étonnamment calme. Pas un mot plus haut que l'autre, pas de déclarations fracassantes, à l'inverse de ses débuts lorsque le jeune Serbe cherchait à se faire un nom sur le circuit. Depuis qu'il sait qu'il accomplit une performance que ni Federer, ni Nadal ne peuvent se vanter cette saison, le N.2 mondial est en train de rentrer dans le rang. Finies les pitreries, finies les imitations sur les courts, tout est bon pour attirer le respect de ses adversaires maintenant qu'il change enfin son statut. Le voici parmi les favoris et non les outsiders. Formule 1 Schumacher espère poursuivre sa lancée à Monaco Michael Schumacher a beau avoir remporté ce Grand Prix à cinq reprises, il ne s'est pas imposé dans les rues de Monaco depuis dix ans. Une attente qui durera peut-être encore étant donné le retard de Mercedes GP par rapport aux équipes de tête. Mais le septuple champion du monde ne boude pas son plaisir de venir piloter à nouveau sur ce tracé si particulier et qui a contribué à sa légende par le passé. «Monaco a toujours été l'une de mes courses préférées et j'aime conduire là-bas. Le circuit urbain peut être quelque chose d'anachronique quand on est habitué à tant de sécurité, mais la course est si spéciale dans le calendrier de la Formule 1 que, pour une fois, on y va. Ce que j'aime aussi c'est que ça peut être génial pour les fans d'être si proches des voitures pour ressentir la puissance» a déclaré Schumacher. Sixième à Barcelone, l'Allemand y a enregistré son meilleur résultat depuis le début de la saison. De quoi lui redonner espoir et optimisme à l'aube de cette course spéciale. Toutefois, il est trop tôt pour savoir comment se comportera la N02 dans les rues de la principauté. «Nous avons eu un week-end plus positif à Barcelone donc j'espère que nous pourrons apporter ces progrès à Monaco. Il est difficile de prédire comment la voiture sera performante, car c'est un circuit unique, donc nous devons attendre et voir ce qui se passera» a-t-il indiqué. Alonso a chamboulé la stratégie de Red Bull à Barcelone Christian Horner, team principal de Red Bull Racing, déclare que voir Fernando Alonso virer en tête au Grand Prix d'Espagne à l'entame du premier virage était totalement imprévu. Avec ses deux pilotes en première ligne, l'équipe autrichienne s'attendait à vivre, de nouveau, une course facile. Cela fut cependant loin d'être le cas à Barcelone, Alonso parvenant à contenir Sebastian Vettel pendant une vingtaine de tours avant de retrouver la Red Bull Racing de Mark Webber, dans ses rétroviseurs. Là aussi, le pilote australien est resté une bonne partie du Grand Prix à regarder les échappements de la Ferrari, avant de finalement le dépasser en fin de course pour le gain de la quatrième place. Quoi qu'il en soit, Horner admet que ce résultat est frustrant pour Webber, qui s'élançait de la pole position et était clairement plus rapide que le pilote espagnol. «C'était une course vraiment excitante hier (ndlr, dimanche). Je pense que nous avons tous été surpris de voir Fernando surgir en tête au premier virage et cela a changé la dynamique de la course. Il n'avait pas un très bon rythme et il ralentissait les pilotes derrière lui. Nous avons tout de même réussi à le contrecarrer avec Sebastian, mais nous n'avons pas pu le faire avec Mark car Ferrari calait sa stratégie sur la nôtre», a déclaré Horner à Barcelone. Cyclisme Tondo meurt dans un accident chez lui Le coureur cycliste espagnol Xavier Tondo est décédé hier dans un accident domestique, a annoncé son équipe, Movistar. Tondo avait réalisé une bonne saison 2010, en s'imposant notamment dans une étape de Paris-Nice et en terminant le Tour d'Espagne à la sixième place. En 2011, il avait remporté le Tour de Castille et Leon. «Le coureur catalan de 32 ans était dans sa voiture, prêt à partir pour s'entraîner, lorsqu'un incident est survenu avec sa porte de garage», dit Movistar dans un communiqué publié sur son site internet (wwww.movistar.com), sans donner plus de précisions sur les circonstances de l'accident. L'équipe espagnole a expliqué, plus tard, qu'elle ne se retirerait pas du Tour d'Italie, dont la 16e étape se courra aujourd'hui, après une journée de repos. «Nous avons décidé que la meilleure chose à faire serait de faire honneur à Xavi sur le vélo», a déclaré le directeur sportif de Movistar, Eusebio Unzue. Premier à réagir à l'annonce du décès du coureur espagnol, Alberto Contador a adressé via son compte Twitter ses condoléances à la famille de Xavier Tondo, «une personne incroyable» qui «aimait le sport comme personne», selon les termes du vainqueur du dernier Tour de France. L'actuel leader du Giro a, par ailleurs, annulé une conférence de presse prévue lundi, en signe de respect pour son compatriote. Hamilton accuse l'UCI d'avoir couvert Armstrong Un ancien équipier de Lance Armstrong, Tyler Hamilton, accuse le septuple vainqueur du Tour de France de s'être dopé et d'avoir bénéficié de la complaisance de l'Union cycliste internationale (UCI) lors d'un contrôle positif présumé en 2001. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine CBS, diffusé dimanche dans l'émission «60 minutes», l'ancien coureur de l'équipe US Postal explique qu'Armstrong lui a confié un jour avoir été testé positif à l'érythropoiétine (EPO) en 2001, sur le Tour de Suisse. Et d'ajouter que l'UCI, à l'époque, était intervenue afin qu'il échappe à toute sanction. Lance Armstrong, seul vainqueur de sept éditions consécutives du Tour de France, de 1999 à 2005, a toujours nié s'être dopé et n'a jamais subi de contrôle positif bien qu'il ait dû faire face à de nombreuses allégations. L'UCI a formellement démenti les accusations de Tyler Hamilton hier, dans un communiqué de presse. «L'Union cycliste internationale rejette catégoriquement les accusations de M. Tyler Hamilton, concernant notamment un présumé contrôle positif à l'EPO de Lance Armstrong lors du Tour de Suisse 2001 qui aurait été maintenu secret suite à l'intervention d'un de ses représentants auprès du laboratoire de Lausanne, responsable d'analyser les échantillons récoltés sur cette épreuve.» Déjà en 2010, l'UCI avait dû répondre d'accusations similaires de la part de l'ancien coureur américain Floyd Landis, qui affirmait que Lance Armstrong avait subi un contrôle positif lors du Tour de Suisse 2001. L'organisation internationale avait alors nié en bloc. Athlétisme Michael Johnson : «Bolt peut aller plus vite» L'ancien recordman du 200 mètres pendant 12 ans, Michael Johnson, est persuadé que l'homme qui court plus vite que lui, Usain Bolt, a les capacités pour aller encore plus vite. «Il est très, très jeune, donc il a encore une marge de progression, ce qui est incroyable pour quelqu'un qui court aussi vite, a déclaré hier la Loco de Waco. Ce qui est fabuleux avec lui, c'est qu'il teste les limites. C'est ça qui le rend si intéressant. Il rend possible ce que l'on croyait impossible. Il remet en questions les limites humaines.» L'Américain a été détenteur du record du 200 mètres (19''32) entre 1996 et 2008. Usain Bolt l'a battu une première fois lors des JO de Pékin (19''30), avant de récidiver à Berlin (19''19) lors des Mondiaux de 2009.