Déplorable n La ville de Tizi Ouzou, vitrine de toute la wilaya, offrait l'image d'une ville abandonnée dont personne ne se soucie. Trottoirs défoncés, insalubrité, espaces verts abandonnés… celle qu'on surnommait jadis «La Petite Suisse» est complètement défigurée. En effet, ni les élus à l'APC ni la société civile (comités de quartiers, association pour la protection de l'environnement …) n'ont été inquiétés par l'insalubrité publique ambiante. Les élus locaux ont brillé par leur absence, hier, premier jour de l'opération de nettoyage du chef-lieu de Tizi Ouzou. Durant notre tournée dans les différents quartiers du centre ville et de la nouvelle ville, nous n'avons rencontré aucun élu, qu'il siège au niveau de l'APC ou de l'APW. L'insalubrité publique, pour ces derniers élus par la population pour pendre en charge leurs préoccupations y compris environnementales, ne serait intéressante qu'en tant que sujet de débat dans des réunions…La grève des travailleurs de la commune qui a duré un mois, l'a bien démontré. Face aux déchets urbains qui s'entassaient sur les trottoirs attirant insectes et rongeurs et menaçaient la santé des habitants. Personne n'a pris l'initiative d'organiser un volontariat, une touiza comme on le faisait avant dans l'intérêt public. Il a fallu l'intervention du wali qui a lancé des opérations de collecte en mobilisant les moyens humain et matériel de la wilaya pour éviter le pire. Lors de l'installation de l'actuel président d'APC, le 25 octobre 2010, le wali avait déclaré : «Tizi Ouzou n'offre pas l'image d'un chef-lieu de wilaya. Des wilayas moins nanties sont plus propres.» Il avait aussi déclaré que cette situation n'est pas le résultat d'un manque de moyens mais un problème de volonté politique et de prise de conscience. «On peut rendre à Tizi Ouzou son image d'antan si on prend conscience de l'état dans lequel elle se trouve.» Pour rappel, ce jour-là, Abdelkader Bouazghi avait dit a l'intention des élus : «Vous avez tellement tergiversé que vous avez oublié l'essentiel : ‘' Etre au service des citoyens''.» Et la préoccupation environnementale est l'une des missions de la commune et du maire. En effet, le code communal stipule dans son article 69 que « le président de l'Assemblée populaire communale est chargé, sous l'autorité du wali, de veiller au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publiques». Plus loin, l'article 107 charge la commune de la «préservation de l'hygiène et de la salubrité publique notamment en matière de lutte contre les vecteurs des maladies transmissibles, d'évacuation et de traitement des eaux usées et des déchets solides urbains, de lutte contre la pollution et la protection de l'environnement».