Attente n Le rôle de la sage-femme ne se limite pas uniquement au bloc. Et le congé de maternité devrait être prolongé de 3 mois à 6 mois. Lors de la célébration de la Journée internationale de la sage-femme (célébrée d'habitude le 5 mai), qui a coïncidé, hier, avec la Fête des mères, les sages-femmes ont parlé de leurs conditions de travail, du rôle de la sage-femme et l'importance de la prise en charge des femmes enceintes dont une bonne partie fait une grossesse gestationnelle (diabète durant la grossesse). Initiée par l'Observatoire algérien de la femme (OAF) et de la commission «femmes» au sein du Conseil de la famille et de la femme, la rencontre tenue au niveau de l'hôtel Hilton (Alger) en collaboration avec les laboratoires Novonordisk, leader mondial dans le traitement du diabète, a vu la participation des sages-femmes venues exposer leurs préoccupations, dont le déficit en matière d'effectifs. Outre le thème du rôle de la sage-femme, l'assistance, composée en majorité de sages-femmes, ont suivi les recommandations et conseils exposés par des spécialistes sur la prise en charge de la femme enceinte. Ils ont axé leurs interventions sur trois principaux chapitres, dont les nouvelles recommandations du diabète lors d'une grossesse, dit diabète gestationnel, et l'allaitement maternel. En effet, le travail de la sage-femme selon la présidente de l'OAF, Mme Djaafri, elle-même ex-sage-femme, ne se limite pas au bloc uniquement. «Elle a un important rôle dans la prise en charge de la femme enceinte durant 9 mois puis de son bébé au niveau des centres de Protection maternelle et infantile (Pmi), le suivi de la vaccination des enfants âgés de 0 à 6 ans. Elle accompagne la femme diabétique et aide au dépistage précoce du diabète gestationnel», nous a-t-elle déclaré en marge de la rencontre. Sa collègue, Mme Belagoune, sage-femme au niveau de Beni Messous, et présidente de la Commission santé au niveau de l'observatoire, a insisté sur la formation continue des sages-femmes dans le cadre du recyclage et du recrutement de plus de collègues, vu le déficit noté à l'échelle nationale, notamment dans les zones reculées, où l'on trouve une seule sage-femme par garde. «Les femmes risquent des complications et doivent être évacuées à plusieurs kilomètres. Une sage-femme seule ne peut rien faire». Au sujet de l'allaitement maternel, Mme Djaafri, se basant sur une étude faite par son effectif, constate qu'il est de plus en plus en baisse, notamment chez la femme qui travaille. Raison pour laquelle, l'Observatoire, selon notre interlocutrice, vient de revendiquer, encore une fois, la nécessité du prolongement du congé de maternité de 3 à 6 mois «des études récentes ont prouvé que l'allaitement maternel permet la préservation de la santé de la maman sujette au cancer du sein par exemple, ainsi que la santé de l'enfant. Et il évitera à celui-ci tout problème digestif,outre l'équilibre psychologique et la bonne relation mère-enfant. En plus, c'est une économie pour l'Etat en matière d'importation de lait artificiel». Enfin, une panoplie d'interventions ont été présentées par des experts de la santé sur les thématiques dont la campagne mondiale «Le diabète au féminin».