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Littérature
L'autofiction, entre réalité et imaginaire
Publié dans Info Soir le 14 - 06 - 2011

Débat n L'autofiction dans la littérature contemporaine est le thème d'une rencontre littéraire organisée, hier, à l'hôtel El-Djazaïr (ex-Saint-Georges).
Ce rendez-vous littéraire, le troisième du genre, a réuni des écrivains algériens et européens, treize venus, entre autres, d'Autriche, de Belgique, d'Espagne, de Finlande, de Grèce, de Roumanie et de Suède. Algériens et Européens ont mis l'accent, chacun à sa manière, suivant aussi bien son expérience que sa sensibilité et son approche à l'écriture, sur la dichotomie fiction-réalité. Tous ont confronté leur imaginaire et débattu de l'influence de la réalité sur leurs œuvres de fiction.
Dans son intervention, l'écrivain algérien Anouar Benmalek a expliqué que «l'autofiction n'est pas un terme récent, seulement son existence médiatique est rendue possible grâce ou à cause des excès de ce genre littéraire ces derniers temps», et d'estimer : «L'autofiction peut être considérée comme une caricature d'un genre littéraire liée étroitement à l'autobiographie.» Anouar Benmalek, pour qui «l'autofiction est synonyme d'autoscalpel», c'est-à-dire «comment écrire malgré soi sur la mort des siens et de soi-même», a précisé : «L'autofictionneur triche, mais si cette tricherie est bien faite elle devient une belle littérature.» Pour sa part, l'écrivain algérien Amine Zaoui, pour qui l'autofiction est comme l'autobiographie, dira : «Le ‘'Moi'' et le ‘'Je'' dans la littérature algérienne (et maghrébine en général) sont victimes de la situation socioculturelle, situation jugée déséquilibrée et répressive.»
Il a, en outre, ajouté que «dans le monde arabe, il est facile d'écrire sur les guerres et autres réalités exogènes à l'être abstrait, mais il est très difficile de décrire l'intériorité de l'être humain», et d'expliquer : «Rares sont les écrivains de cette région du monde qui ont réussi à écrire sur le ‘'Moi'' et le ‘'Je'' dans tous leurs états.»
«Ils évitent d'écrire sur l'amour et quand ils le font, c'est d'une manière empreinte d'hypocrisie», parce que, explique-t-il, «la langue arabe est prise en otage par le conservatisme et instrumentalisée par le religieux». De son côté, Riikka Ala-Harja (Finlande) dira : «L'intervention du ‘'Moi'' se situe dans la structure. Elle est plus dans la langue que dans les personnages.» Agneta Pleijel, poétesse et romancière suédoise, a observé de son côté, que «l'autofiction est d'abord un débat académique francophone (...) La vérité n'est pas à la surface. Il appartient au lecteur de la trouver.» «Je viens d'une région où l'on vit encore dans la fiction, alors que vous, vous vivez dans le réel, dans ce combat pour la liberté et pour les droits.» Pour Marcos Giralt Torrente, écrivain espagnol, il est nécessaire de donner des pistes au lecteur pour qu'il fasse la distinction entre le ‘'Je'' fictif et le ‘'Je'' réel, car, a-t-il expliqué, «même dans la fiction, les faits doivent avoir une cohérence pour être compréhensibles. J'ai écrit sur la vie de mon père avec une matière vivante. Je ne voulais pas reproduire une photo figée de lui et de la famille».
Cette rencontre a été organisée par la délégation de l'Union européenne en Algérie avec le concours des services culturels des Etats membres. Laura Baeza, ambassadeur-chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, a déclaré que les rencontres algéro-européennes des écrivains s'inscrivent dans le cadre de la promotion du dialogue entre intellectuels des deux rives de la Méditerranée.
Ce dialogue, elle le juge «important pour les femmes et hommes de lettres, mais aussi pour tous les intellectuels dans un monde de plus en plus marqué par un modèle de pensée unique, encouragé par la mondialisation». S'exprimant sur le choix de la thématique, Laura Baeza a déclaré, lors d'un point de presse tenu il y a quelques jours, que «ce thème a été choisi vu la place qu'occupe l'autofiction dans la littérature contemporaine». Laura Baeza, qui situe l'autofiction entre l'autobiographie et le roman imaginaire, a dit : «En lisant les écrivains algériens, j'ai appris à connaître les Algériens. C'est un apprentissage profond du fonctionnement de votre société. Vous avez des écrivains superbes qui sont très peu connus en Europe.» Pour rappel, l'année dernière, lors de l'édition précédente, la rencontre algéro-européenne des écrivains était consacrée à la littérature féminine, celle de 2009 portait sur «Le dialogue interculturel et le rôle des écrivains dans la promotion de la diversité.»


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