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Histoires vraies
Dieu, ma patrie et mon droit (1re partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 06 - 2011

Une nuit de novembre 1943, dans un petit appartement sombre et calme de Southampton, se tient une jeune femme à la coiffure blonde et architecturale. Car il est de mode à l'époque d'avoir les cheveux genre pièce montée. La jeune femme pose près de la porte d'entrée une petite valise et ses chaussures. Puis à pas de loup elle entre dans la chambre de Molly sa petite fille de quatre ans, se penche sur son lit et l'embrasse tendrement :
L'enfant s'éveille :
«Où vas-tu, maman ?»
La jeune femme réprime un sanglot :
«Dors, mon chéri... Et ne t'inquiète pas... Papa reste là... Moi je vais faire une course.»
C'est une drôle de course. La jeune femme qui s'appelle Beatrice Corcocan sort de la chambre, essuie les larmes qui coulent sur son visage, se chausse, prend sa petite valise et s'en va. Elle ne va pas loin : un train l'emmène dans une ville voisine où elle s'installe seule dans une chambre d'hôtel.
Voici maintenant le héros de cette histoire. C'est un petit bonhomme : une sorte de John Wayne en miniature. Costaud, viril, un beau visage sympathique, des yeux vifs un peu malicieux et une tignasse rousse.
Comme John Wayne, il est Irlandais. Ce détail est essentiel dans cette affaire. Et comme John Wayne, c'est un calme : un solide père tranquille.
Lorsqu'il monte l'escalier ce soir-là il ne se doute pas une seconde de ce qui l'attend. Son ménage avec Beatrice a jusqu'alors été parfaitement heureux. Leur petite fille Molly est intelligente et pleine de santé. Seul point noir : Beatrice. Comme tant d'autres femmes anglaises (car s'il est Irlandais elle est Anglaise) Beatrice, depuis quelques semaines, est triste et abattue. Généralement bouillante, elle paraît avoir perdu sa vigueur. Un ami médecin consulté a diagnostiqué une de ces déconcertantes dépressions nerveuses si courantes en Angleterre à la fin de la guerre.
Toujours est-il que la stupeur de Dennis Corcocan est énorme lorsqu'il trouve sur la table de la salle à manger ce petit mot : «Pardonne-moi, Dennis. Je suis partie. Je n'en pouvais plus.»
Il se précipite dans la chambre de l'enfant qui s'éveille et lui explique :
«Maman est partie faire une course.»
Ce que l'enfant a déjà entendu une fois.
Le lendemain matin, toujours sans nouvelles de sa femme, Dennis Corcocan mène une petite enquête qui le conduit très vite dans l'hôtel lugubre d'une petite ville voisine.
«Beatrice Corcocan... Beatrice Corcocan... (Le concierge de l'hôtel cherche dans son livre...) Oui elle a dû arriver cette nuit. Chambre 212.»
Dennis frappe à la porte :
«Entrez...» répond la voix de Beatrice.
Seule la haute chevelure blonde de Beatrice dépasse du dossier de l'immense fauteuil qui est tourné vers la fenêtre.
«C'est toi, Dennis ?
— Oui.
— Je me doutais bien que tu viendrais.
Dennis Corcocan s'avance pour découvrir les yeux gris de sa femme qui, rêveusement, regarde la mer.
«Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'il y a, Beatrice ?
— J'avais besoin d'être seule...»
Bien que placide Irlandais, Corcocan ne peut se contenter de cette réponse. Il insiste pour avoir des explications qu'il n'obtient pas. Alors il supplie Beatrice de revenir à Southampton. Si ce n'est pour lui, au moins qu'elle fasse cela pour l'enfant.
Rien à faire, répond Beatrice. Peut-être plus tard. Pour le moment, elle a besoin de solitude.
Le 24 décembre, il pleut sur Southampton tout le jour et toute la nuit. Beatrice, soudain, se demande ce qu'elle fait la nuit de Noël seule dans une chambre d'hôtel au lieu d'être près de sa fille. (A suivre...)


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