Bouira : un mort et un blessé dans un accident sur l'autoroute Est-Ouest à Bouderbala    Ligue 1 Mobilis: l'USMA rejoint le MCA en tête, l'ASO cale à domicile    L'Armée sahraouie inflige de lourdes pertes humaines et matérielles à l'armée d'occupation marocaine dans le secteur de Mahbès    Zitouni visite l'Autorité des zones franches du Qatar    La décision de la CJUE, un nouvel acquis pour les sahraouis et une cinglante réponse à la propagande marocaine    PLF 2025: le budget proposé garantit la poursuite des efforts consentis pour concrétiser les engagements fixés    Merad reçoit l'ambassadeur de la République italienne à Alger    La Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer présente son programme d'action devant le président de la République    Santé: célébration à Alger de la Journée nationale des donneurs de sang    «Le Gouvernement toujours engagé à soutenir le marché financier et ses mécanismes de financement»    Pas d'entraves aux importations utiles    Un haut gradé de l'armée d'occupation israélienne abattu dans la ville assiégée de Jabalia    « Israël a été créé par les Nations unies, avant elle n'existait pas »    Escalade sioniste : La Palestine demande la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de la Ligue arabe    Annaba : les pouvoirs publics renoncent face au marché noir L'incursion étonnante du marché informel s'installe en ville    Sept personnes blessées dans une collision de voitures à Hmadna    Montrer la richesse et l'authenticité de la culture sahraouie    Pour la mise en place de nouveaux mécanismes pour le financement des productions cinématographiques en Afrique    Un temps de réflexion : Le devenir de l'être humain    Appel aux professionnels du 7e art à participer aux débats de l'espace "Cinéma Market"    Tizi-Ouzou: le film "Fouroulou" au festival national du film Amazigh samedi prochain    Conférence-débat à Sétif sur le rôle de la presse dans la renaissance du sport en Algérie    Ligue 1 Mobilis (5e j): le CRB, le MCO et l'USB sanctionnés d'un match à huis clos    Clôture de la semaine culturelle sud-coréenne: remise des prix aux lauréats    Journée de la presse: nouveaux rôles pour les médias nationaux dans un arsenal juridique solide    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Guatemala    Ghaza: l'OMS préoccupée par la difficulté d'atteindre les civils dans le nord    Un BMS annonce des pluies orageuses et des tempêtes de sable    Le ministère de l'Habitat dépose plainte contre les responsables    Handball-Division Excellence : Coup d'envoi de la nouvelle saison    Les attaquants restent encore fébrile, l'arbitrage en conflit avec la VAR    3 médailles d'argent et 1 en bronze pour l'Algérie    Boughali tient une réunion de coordination avec les présidents des groupes parlementaires    Une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    Signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    UIP : Des pays arabes boycottent l'allocution du représentant de l'entité sioniste en réponse à l'appel de l'Algérie    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Histoires vraies
Dieu, ma patrie et mon droit (1re partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 06 - 2011

Une nuit de novembre 1943, dans un petit appartement sombre et calme de Southampton, se tient une jeune femme à la coiffure blonde et architecturale. Car il est de mode à l'époque d'avoir les cheveux genre pièce montée. La jeune femme pose près de la porte d'entrée une petite valise et ses chaussures. Puis à pas de loup elle entre dans la chambre de Molly sa petite fille de quatre ans, se penche sur son lit et l'embrasse tendrement :
L'enfant s'éveille :
«Où vas-tu, maman ?»
La jeune femme réprime un sanglot :
«Dors, mon chéri... Et ne t'inquiète pas... Papa reste là... Moi je vais faire une course.»
C'est une drôle de course. La jeune femme qui s'appelle Beatrice Corcocan sort de la chambre, essuie les larmes qui coulent sur son visage, se chausse, prend sa petite valise et s'en va. Elle ne va pas loin : un train l'emmène dans une ville voisine où elle s'installe seule dans une chambre d'hôtel.
Voici maintenant le héros de cette histoire. C'est un petit bonhomme : une sorte de John Wayne en miniature. Costaud, viril, un beau visage sympathique, des yeux vifs un peu malicieux et une tignasse rousse.
Comme John Wayne, il est Irlandais. Ce détail est essentiel dans cette affaire. Et comme John Wayne, c'est un calme : un solide père tranquille.
Lorsqu'il monte l'escalier ce soir-là il ne se doute pas une seconde de ce qui l'attend. Son ménage avec Beatrice a jusqu'alors été parfaitement heureux. Leur petite fille Molly est intelligente et pleine de santé. Seul point noir : Beatrice. Comme tant d'autres femmes anglaises (car s'il est Irlandais elle est Anglaise) Beatrice, depuis quelques semaines, est triste et abattue. Généralement bouillante, elle paraît avoir perdu sa vigueur. Un ami médecin consulté a diagnostiqué une de ces déconcertantes dépressions nerveuses si courantes en Angleterre à la fin de la guerre.
Toujours est-il que la stupeur de Dennis Corcocan est énorme lorsqu'il trouve sur la table de la salle à manger ce petit mot : «Pardonne-moi, Dennis. Je suis partie. Je n'en pouvais plus.»
Il se précipite dans la chambre de l'enfant qui s'éveille et lui explique :
«Maman est partie faire une course.»
Ce que l'enfant a déjà entendu une fois.
Le lendemain matin, toujours sans nouvelles de sa femme, Dennis Corcocan mène une petite enquête qui le conduit très vite dans l'hôtel lugubre d'une petite ville voisine.
«Beatrice Corcocan... Beatrice Corcocan... (Le concierge de l'hôtel cherche dans son livre...) Oui elle a dû arriver cette nuit. Chambre 212.»
Dennis frappe à la porte :
«Entrez...» répond la voix de Beatrice.
Seule la haute chevelure blonde de Beatrice dépasse du dossier de l'immense fauteuil qui est tourné vers la fenêtre.
«C'est toi, Dennis ?
— Oui.
— Je me doutais bien que tu viendrais.
Dennis Corcocan s'avance pour découvrir les yeux gris de sa femme qui, rêveusement, regarde la mer.
«Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'il y a, Beatrice ?
— J'avais besoin d'être seule...»
Bien que placide Irlandais, Corcocan ne peut se contenter de cette réponse. Il insiste pour avoir des explications qu'il n'obtient pas. Alors il supplie Beatrice de revenir à Southampton. Si ce n'est pour lui, au moins qu'elle fasse cela pour l'enfant.
Rien à faire, répond Beatrice. Peut-être plus tard. Pour le moment, elle a besoin de solitude.
Le 24 décembre, il pleut sur Southampton tout le jour et toute la nuit. Beatrice, soudain, se demande ce qu'elle fait la nuit de Noël seule dans une chambre d'hôtel au lieu d'être près de sa fille. (A suivre...)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.