Résumé de la 36e partie n Poirot pense que Mrs Inglethorp a écrit un testament en faveur d'une personne étrangère à sa famille... Poirot parut avoir épuisé ses questions. Je me rapprochai de lui tandis que John et Mr Wells discutaient sur l'opportunité d'examiner les papiers de Mrs Inglethorp. — Croyez-vous que Mrs Inglethorp ait fait un testament en faveur de Miss Howard ? lui demandai-je à voix basse avec une certaine curiosité. Poirot sourit. — Non ! — Alors, pourquoi l'avez-vous demandé ? — Chut ! John Cavendish venait de se tourner vers lui. — Voulez-vous nous accompagner, monsieur Poirot ? Nous allons examiner les papiers de ma mère. Mr Inglethorp est tout à fait d'avis de laisser ce soin à Mr Wells et à moi. — Ce qui simplifie beaucoup l'affaire, dit l'avoué. Car, bien entendu, légalement, il avait le droit... Il ne termina pas sa phrase. — Nous allons d'abord examiner le secrétaire du bureau, expliqua John. Et nous monterons ensuite dans sa chambre. Elle gardait ses papiers les plus importants dans une mallette violette qu'il nous faut examiner avec soin. — Oui, dit l'avoué, il peut fort bien exister un testament plus récent que celui que j'ai en main. — Il existe, en effet, un testament plus récent. C'était Poirot qui parlait. — Comment ? John et l'avoué le considéraient tous deux, effarés. — Ou plutôt, continua mon ami, imperturbablement, il y en avait un. — Que voulez-vous dire par cela ? Où est-il maintenant ? — Il a été brûlé. — Brûlé ? — Oui. Regardez. Il sortit de sa poche le fragment calciné que nous avions trouvé dans la grille de la chambre de Mrs Inglethorp et le tendit à l'avoué avec une brève explication sur l'endroit et la façon dont il l'avait découvert. — Mais c'est peut-être un ancien testament. — Je ne le crois pas. En fait, je suis presque certain qu'il fut rédigé seulement hier après-midi. — Comment ? Impossible ! s'écrièrent simultanément les deux hommes. Poirot se tourna vers John. — Si vous me permettez de faire appeler votre jardinier, je vous le prouverai. — Certainement, mais, seulement, je ne vois pas comment. Poirot leva la main. — Faites d'abord ce que je demande. Ensuite, vous m'interrogerez autant que vous le désirerez. — Très bien. Il sonna et, après un instant, Dorcas parut sur le seuil. — Dorcas, veuillez dire à Manning de venir me parler. — Bien, monsieur. Dorcas se retira. Nous attendîmes dans un silence tendu. Seul Poirot paraissait parfaitement à l'aise et épousseta un coin de la bibliothèque. (A suivre...)