Résumé de la 33e partie n Mounir finit par se ressaisir. Wissam lui écrit pour lui demander de lui rester fidèle. Les années passent. Il a obtenu son diplôme et il a entrepris une spécialité. Il a fini sa spécialité et il travaille maintenant dans un grand hôpital. C'est déjà un médecin connu et il est respecté par ses pairs pour son sérieux et la qualité de son travail. Ses parents son fiers de lui et sa mère, maintenant, voudrait bien le marier. — si tu as une femme en vue, lui dit-elle, indique-la-moi, j'irai aussitôt demander sa main pour toi ! — Je ne suis pas pressé de me marier ! répond-il. — Mais tu avances en âge, je voudrais bien que tu fondes un foyer.... — ça peut attendre, maman ! Et quand elle insiste, il trouve comme prétexte l'exiguïté du logement familial. — Attends que j'aie un logement ! — je te donnerai ma chambre, dit Ouarda. — non, non, je ne vais pas vous chasser de votre chambre, papa et toi ! — ton logement tarde à venir ! — Nous attendrons ! Ouarda tente aussi une sorte de chantage affectif. — Ton père est malade, tu ne vas pas attendre qu'il meure pour te marier ! — Ne dis pas cela ! — Moi aussi je peux mourir... nous voulons tellement te voir installer ! ton frère aîné est parti à l'étranger et il n'a pas l'intention de revenir, toi, tu pourrais nous donner la satisfaction que nous demandons ! Il est très ému, mais son amour pour Wissam est plus fort. Il résiste donc. Wissam, qui ne lui a plus écrit et qui n'a plus donné signe de vie, mais qu'il aime toujours, aussi fort, comme au premier jour. Parfois, pour remédier à sa nostalgie, il prend le gros cahier et il note ses impressions. «Aujourd'hui, c'est ton anniversaire, tu as eu vingt-sept ans...Vingt-sept ans : cela fait plus de dix ans que je ne t'ai pas vue... tu as dû grandir, tu as dû aussi embellir, mais pour moi, tu resteras toujours la même...» Il dialogue avec elle, lui fait des confidences : «Maman a de nouveau parlé de mariage. La pauvre : elle voudrait tant me voir marié, avec des enfants ! Moi aussi je le veux : mais avec toi...» Ce cahier, qu'il a commencé à tenir quelques jours après le départ de la jeune fille est presque plein : c'est toute l'histoire de Mounir et de Wissam qui y est inscrite... Un matin, contre toute attente, il reçoit une lettre : elle est d'elle, mais elle ne contient qu'un mot : «pardon !» Il l'embrasse, la serre contre son cœur, pleure... Pardon ? Ce mot va le perturber. «Pourquoi me demande-t-elle pardon ?» C'est pour le faire attendre peut-être, mais le fait qu'elle donne signe de vie lui suffit pour être heureux. Elle l'aime, elle pense à lui... (A suivre...)