Disponibilité n Un programme spécial de production, de transfert et de distribution d'eau est mis en place chaque été. A une question de savoir si les pouvoirs publics pourront assurer de l'eau 24h/24 durant le mois de ramadan, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a indiqué que le H24 est un travail de grande haleine. Il faut, selon lui, des efforts extrêmement importants pour régler le problème de la disponibilité, du transfert et de la distribution de cette ressource. «Il n'y pas de baguette magique dans cette affaire. Ce qui est certain, c'est que l'eau sera garantie aux Algériens, pas uniquement pour le mois de ramadan. Chaque été, nous avons un programme spécial. Nous augmentons les quantités d'eau partout, parce que la consommation se multiplie parfois par dix dans certaines régions», a-t-il expliqué. Ainsi pour le mois de juillet, août et septembre, des quantités importantes d'eau sont et seront mises à la disposition des citoyens. Et le mois de ramadan qui aura lieu en été cette année fera partie de ce programme spécial. «Ce qui est certain, c'est que l'on boira de l'eau sans difficulté», a rassuré M. Sellal. A une question de savoir si les pouvoirs publics envisagent de faire payer l'eau au prix réel, le ministre a expliqué que pour le citoyen, ce n'est pas du tout à l'ordre du jour. «On ne touche pas (au prix de l'eau), c'est clair, net et précis. Cela fait partie des engagements du gouvernement qui fait face à la prise en charge du différentiel», a-t-il affirmé. «La bataille qu'il faut gagner, c'est que tout le monde paie l'eau. Si tous les citoyens payaient cette ressource très importante, nous ne serions pas obligés d'augmenter son prix, quand bien même il ne correspond pas au prix réel», a-t-il ajouté. A une question de savoir si des eaux de dessalement sont reversées à la mer, comme à la station d'El-Hamma, le ministre a démenti catégoriquement cette information. «Jamais ! C'est de l'eau qui nous coûte suffisamment cher, alors aucune goutte n'est reversée à la mer», a affirmé M. Sellal, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Cette eau de dessalement va uniquement à la consommation des ménages. Elle permet, selon lui, d'économiser les eaux souterraines et celles des barrages qui servent à l'agriculture. Dans le même contexte, le ministre a précisé que le coût de l'eau dessalée se réduit. En effet, son prix n'est pas très loin du prix du mètre cube d'eau d'un barrage qu'on traite et qu'on distribue. Actuellement, l'eau transférée d'un barrage revient à 32 DA/mètre cube, alors que l'eau dessalée est de 48 DA/m3. Ainsi, les prix des deux produits ne sont pas très différents et la marge de coûts sera petit à petit réduite. «Le dessalement participe à redonner la vie. Nous avons fait un bon choix, puisque nous avons cinq grandes usines qui fonctionnent actuellement. Sans parler des 20 petites qui sont opérationnelles depuis quelques années», a indiqué M. Sellal. De nouvelles stations seront réceptionnées bientôt, à l'instar de la station de cap Djinet (octobre prochain), celle de Douaouda et de Mostaganem. «Notre objectif, c'est de produire environ un million et demi de m3/jour au niveau de toutes les unités de dessalement. Cela aide énormément à régler le problème de l'eau dans notre pays», a-t-il conclu.