« Le prix de l'eau ne sera augmenté que lorsque le service public sera assuré H24 sur l'ensemble du territoire national», a déclaré le ministre des Ressources en eau à partir de Skikda. Abdelmalek Sellal a voulu rassurer les citoyens en liant une éventuelle augmentation du prix de l'eau à une disponibilité permanente de la ressource «dans les robinets» à travers tout le pays. C'est du moins ce qu'il a déclaré dimanche dernier à partir de Skikda où il avait visité d'importantes infrastructures pour assurer les transferts et les raccordements ainsi que la construction de barrages. Le ministre a aussi fait cette déclaration pour contredire quelque peu ce qui a été rapporté par la presse à propos d'une augmentation de la tarification de l'eau comme moyen d'éviter son gaspillage. Il est juste indiqué à ce sujet que durant la période 2010-2014, l'Etat lancera une campagne de communication nationale pour l'économie de l'eau « dans ses différents usages, domestique, agricole et industriel ». Campagne qui devra « toucher le maximum d'utilisateurs et s'inscrire dans la durée et sera basée sur un plan média global et multi-vecteur» Il sera question de passer le message «l'eau est une ressource rare et fragile et que si elle n'a pas de prix, elle a en revanche un coût». Le directeur de la distribution de l'eau au ministère, Messaoud Terra, précisera à son tour que «l'eau est gratuite, l'Etat fait payer le service, au niveau urbain, toutes les villes sont très bien alimentées, maintenant on va vers le rural, vers les grandes adductions pour alimenter les villages. C'est le défi de l'actuel programme quinquennal.» Sellal a souligné encore une fois qu' « on n'a pas du tout envisagé de hausse du prix de l'eau. Le principe retenu par le président de la République et que j'ai toujours défendu est qu'on ne pensera à l'augmentation que le jour où le service public de l'eau sera assuré à 100% et dès qu'on ouvre son robinet, on a de l'eau qui coule.» En 2002, a-t-il rappelé, «Skikda n'avait pas d'eau, on a failli lui en ramener par bateau, mais voyez aujourd'hui, ne reste que les régions rurales et on va leur assurer l'eau très prochainement.»