Cela fait près d'une année que les incidents perdurent au niveau de la RN1, à hauteur de la Cité des Palmiers où le projet d'un immeuble R+10 est rejeté par les riverains pour de multiples raisons. Le quartier étant situé dans une impasse, la verdure a été enlevée et l'intimité bafouée avec la perspective de pollution d'une coopérative immobilière permettant l'intrusion de dizaines de voitures dans moins de 50 m2. En ce ramadan, les femmes habitant les maisons limitrophes, ont choisi de se mettre en avant en occupant la chaussée à grande circulation qu'est la Route nationale permettant l'entrée et la sortie du chef-lieu de wilaya. C'est leur façon de protester. «L'affaire est pendante au tribunal qui devrait statuer mais, en attendant, aucune évolution du bâti ne doit avoir lieu», selon les riverains. Le propriétaire des lieux, usant de son droit de jouissance, ramènera de gros bras qui ont tenté de briser le mur édifié afin de revenir à la situation d'avant octobre 2010. S'en est suivie une bataille avec fuite des manœuvres chinois et arrivée de renforts de police. Mercredi dernier, les mêmes scènes se sont répétées, avec au bout l'arrivée des autorités locales (maire et chef de daïra) ainsi que des forces de police, mais il semble que le bras de fer s'est installé dans la durée, suscitant la curiosité de nombre de citoyens. Parmi eux, des défenseurs de l'environnement qui font le parallèle avec ce qui se passe à Hydra au niveau du Bois-des-Pins. «Nous ne devons pas accepter le fait accompli et la force supposée de ces barons de l'immobilier sinon que laisserons-nous à nos enfants ?», s'est emporté Ahmed, la cinquantaine. «Seule la justice tranchera», dira un des responsables de la commune sans qu'il soit possible d'en tirer davantage. Les riverains prennent à témoin les représentants de la presse sur lesquels ils comptent pour faire entendre leur voix.