Résumé de la 14e partie n Fatma, très malade, est conduite à l'hôpital. Sentant sa fin venir, elle avoue son secret à Athmane, son mari. Dès qu'ils déposent leurs enfants chez la nourrice, Youcef et Mériem se précipitent à l'hôpital. Ils trouvent Athmane, assis sur un banc, se tenant la tête. — Ammi Athmane, comment va khalti Fatma ? Le vieil homme lève la tête vers eux et soupire. — Hélas, guère mieux ! — Elle a repris connaissance ? — Oui, je l'ai laissée se reposer… Et il éclate en sanglots. — Je crois qu'elle est perdue ! Elle ne passera pas la journée. Le couple essaye de lui redonner espoir, mais Athmane secoue la tête. — Non, elle est perdue ! Il ravale ses larmes, regarde Youcef, puis lui dit. — Elle veut te parler… Il se précipite. Mériem la suit. — Non, dit Athmane, elle veut lui parler… Elle a quelque chose d'important à lui dire. Tandis que Mériem s'assoit, intriguée, près du vieil homme, Youcef, non moins intrigué va dans la chambre de la malade. Un long moment va passer. Mériem s'agite se demandant ce que son mari fait dans la chambre. — Ammi Athmane, tu ne veux pas aller jeter un coup d'œil dans la chambre ? Peut-être que khalti Fatma a besoin de quelque chose. — Elle n'a besoin que de Youcef ! — Youcef ? Mais pourquoi lui ? — Il te le dira lui-même ! Et il va s'emmurer dans le silence, laissant la jeune femme en proie à une grande angoisse. Brusquement, elle voit Youcef sortir de la chambre, le visage inondé de larmes. Athmane se lève. — Fatma ! s'écrie-t-il. — Elle a encore perdu connaissance ! Tandis que Athmane va dans la chambre, Youcef se tourne vers sa femme. — Mériem… khalti Fatma est ma mère ! Ma vraie mère ! Elle m'a abandonné quand j'étais petit ! — Ce n'est pas croyable ! s'écrie la jeune femme. — C'est ma mère, Mériem, c'est ma mère… Et le jour où je la retrouve, je la perds de nouveau ! Fatma va mourir dans la journée. Elle a recommandé à son mari de donner à Youcef tout ce qu'elle possède, notamment l'appartement qu'elle a gardé à B. C'était, pour elle, une façon de se racheter… «Je lui ai tout pardonné», dit Youcef, ému.