Attaques n Des combats acharnés ont opposé des kamikazes talibans aux forces de l'Otan dans un des quartiers les plus sécurisés de Kaboul en Afghanistan. Au moins 14 Afghans, civils et policiers, ont été tués dans les attaques des talibans à Kaboul visant notamment le Q.G. de la force de l'Otan et l'ambassade américaine, qui ont pris fin aujourd'hui après 19 heures de combats. Onze civils afghans ont péri et 19 autres ont été blessés, selon la Force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) qui précise que six de ses militaires ont également été blessés. Le ministère de l'Intérieur avait annoncé, hier, mardi, que trois policiers afghans avaient été tués et neuf autres blessés. Les deux derniers kamikazes retranchés depuis la veille dans un grand immeuble en construction ont été tués ce matin, a annoncé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. «Les derniers assaillants sont morts et les combats sont terminés. Il y avait six terroristes dans l'immeuble et tous sont morts», a-t-il précisé. Selon le porte-parole de la Force de l'Otan en Afghanistan (Isaf), 11 civils afghans ont péri «dont 3 enfants» et 19 ont été blessés. 6 militaires de l'Otan ont également été blessés, mais l'Isaf a refusé de donner plus de détails. Les attaques avaient commencé, hier, mardi, vers 13h30 (09h00 GMT). Le Q.G. de l'Isaf et l'ambassade américaine voisine, tous deux situés en plein centre de Kaboul, avaient été les cibles principales de tirs de fusils d'assaut et de roquettes notamment. Un garde afghan de la représentation diplomatique et trois demandeurs de visa avaient été blessés, hier, mardi, dans l'enceinte de l'ambassade des Etats-Unis. Trois kamikazes avaient également été abattus ailleurs dans la capitale : deux près de deux casernes de police dans l'ouest de Kaboul, à plusieurs kilomètres du centre-ville, et l'un sur la route menant à l'aéroport. Aujourd'hui, en début de matinée, le porte-parole du ministère de l'Intérieur avait indiqué que deux kamikazes étaient toujours retranchés aux «10e et 11e étages et utilisaient des grenades». «Ils se battent (...) ils ont des armes», avait-il ajouté à l'issue d'une nuit de siège, durant laquelle «trois ou quatre» policiers ont été blessés par des grenades. Plusieurs explosions et des tirs sporadiques avaient été entendus au cours de la nuit dans le centre de Kaboul. Les kamikazes avaient pris position, hier, mardi, dans un immeuble situé sur le rond-point Abdul-Haq, en plein centre de Kaboul, et surplombant à 500 m de là le Q.G. ultra-protégé de l'Isaf. Ces attaques, dans un des quartiers les plus sécurisés d'une capitale elle-même sous haute sécurité, sont un nouveau camouflet pour l'Otan qui a commencé à retirer ses troupes et à transférer la sécurité du pays aux forces afghanes, un processus «de transition» censé s'achever fin 2014. Les insurgés qui combattent depuis dix ans le régime de Kaboul soutenu par quelque 130 000 soldats de l'Otan, essentiellement américains, ont considérablement intensifié leur guérilla ces dernières années. R. I. / Agences