Résumé de la 6e partie n Kahina a promis d'épouser Fouad quand elle aura fini ses études... Or, elle vient de finir ses études, et ses parents lui parlent de mariage. Elle a rendez-vous avec Fouad et elle a eu beaucoup de peine à trouver un prétexte pour sortir. — Pourquoi retournes-tu à l'université ? a demandé sa mère, tu as soutenu ton mémoire... — Je dois faire des démarches pour récupérer mon diplôme, a-t-elle dit. Et puis je dois me renseigner sur les inscriptions au concours de magistère. Nadia la foudroie du regard. — Tu n'as pas renoncé à ton idée ?! — Non, dit la jeune fille... Fouad l'attend à l'entrée de l'université. D'habitude, ils prennent des cafés à la buvette de la faculté, mais cette fois-ci Fouad veut aller en ville. — Je t'invite dans un salon de thé, nous prendrons des glaces ! Elle se rappelle la glace qu'elle a mangée au restaurant où l'oncle Belkacem l'a emmenée, avec sa famille. — Elle était énorme, dit-elle, avec des fruits confits et des amandes ! Et puis, ce repas ! — Vous êtes allés dans quel restaurant ? Elle lui donne le nom. Il siffle d'admiration : — Eh bien, dis donc, ton oncle doit être très riche pour vous emmener dans un endroit pareil ! — Il l'est, dit Kahina. — Tu sais qu'un repas là-bas, et pour une seule personne, équivaut au salaire d'un ouvrier ? — Tant que cela, dit la jeune fille, surprise. — Oui ! Et la glace que tu as mangée, c'est l'équivalent de la bourse que l'on me verse ! — Tu exagères ! — Pas du tout... Ces endroits-là, c'est pour les milliardaires ! Et il ajoute : — Si ton oncle t'a payé ce restaurant pour ton diplôme de fins d'études, que te payera-t-il pour ton mariage ? Elle rit. — Je ne sais pas ! — Moi, si j'étais à ta place, je lui dirais, sans hésiter : mon oncle, ne me paye rien, donne-moi l'équivalent de ce que tu comptes dépenser pour moi, en argent liquide, je saurai en faire bon usage... — Voyons, ça ne se fait pas ! — Toi tu le feras... — J'aurais honte ! — Pourquoi ? Avec cet argent tu pourras démarrer dans la vie ! Il lui prend la main et lui dit : — Nous pourrons démarrer dans la vie ! Elle le regarde, surprise. — Nous ? — Oui, Kahina. Je dois rentrer bientôt chez moi, nous avons fini nos études, il est temps pour nous de parler d'avenir, de prendre des décisions ! Nous ne pouvons pas continuer à nous voir clandestinement, ce n'est pas convenable ! A suivre K. Yerbi