Résumé de la 24e partie n L'oncle Boualem et sa femme sont venus pour demander que le mariage soit célébré plus tôt, alors qu'il était convenu qu'il aurait lieu beaucoup plus tard... Si elle avait su qu'ils la tromperaient de la sorte, elle n'aurait jamais donné son accord. D'ailleurs, rien ne l'empêche de rompre les fiançailles, de rendre à l'oncle et à sa femme tous leurs cadeaux et de leur dire : «Je ne veux pas épouser votre fils, j'en aime un autre ! Cherchez-lui une autre épouse : avec votre fortune, vous obtiendrez la main de la plus belle fille !» Et elle pourrait épouser Hakim... Mais en plein délire, elle se dit qu'il est trop tard : elle aura beau s'opposer à la volonté des siens, elle sait qu'elle finira par céder. Ils sont si forts : son père, son frère, son oncle, son cousin, des mâles qui font si peu cas de la volonté de la femme, des mâles qui ne regardent que leurs intérêts ! Son frère est particulièrement odieux parce que l'oncle lui a payé un stage coûteux et qu'il a promis de le recruter dans son entreprise, ainsi, il est à sa botte. Il vendrait son âme et elle avec pour être agréable à son oncle. Elle le hait, cet oncle qui croit qu'avec son argent, il peut acheter tout le monde. Si cela ne tenait qu'à elle, elle n'accepterait pas un sou de lui. Elle lui jetterait à la face tous ses cadeaux, tous ses billets et elle le renverrait comme un malpropre, comme un misérable... Alors que toute la maison dort, sa mère est venue la retrouver dans sa chambre. Dès qu'elle l'a vue entrer, elle a fermé les yeux. Elle s'est assise sur le bord du lit. — Je sais que tu ne dors pas... Je dois t'expliquer ! Elle a ouvert les yeux et a presque crié. — Il n'y a rien à m'expliquer ! Une fois de plus, vous me trompez ! — C'est ton oncle ! — Je le hais ! Elle se redresse. Je hais mon oncle, je hais son fils, je hais mon père et Fouad ! — Chut, tu vas réveiller tout le monde ! — Quand allez-vous me laisser tranquille ? Quand va-t-on s'arrêter de diriger ma vie ? — Tu ne dois pas parler de la sorte... Pourquoi compliques-tu les choses ? — Tu m'as déjà dit cela quand il s'est agi de donner une réponse à la demande en mariage ! — Où est la différence que tu te maries maintenant ou dans deux ans ? — La différence est grande, immense... Déjà qu'il me faut du temps pour me faire à l'idée que j'épouse ce monstre de Samir ! — Ne parle pas ainsi de ton cousin, c'est péché ! — Le péché, c'est vous tous qui le commettez en m'obligeant à épouser un homme que je ne veux pas ! — Tu as accepté ! — On m'y a forcée ! Et elle ajoute, les yeux pleins de haine : je ne fais rien de mon gré, dans cette maison, il va falloir que vous me forciez encore pour que j'accepte le mariage ! (à suivre...)