Constat La clinique, «cette merveille» située sur les hauteurs de Bouzaréah et qui dispose de toutes les structures nécessaires pour la prise en charge des asthmatiques, souffre de l?abandon et de la négligence des autorités. C?est une clinique qui s?étend sur une superficie de 4 hectares. Elle est bien équipée pour une bonne prise en charge des malades. En outre, elle est entourée d?un jardin qui surplombe tout Alger. Son isolement permet tout le repos dont le malade a besoin. Son site fait partie de la thérapie. Son calme et son air pur requinquent le malade. «C?était une référence», déclare M. Hadid, président de l?Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires, lors d?une conférence de presse organisée à la Maison des associations de Belcourt. Et d?ajouter : «Malheureusement, cette merveille souffre d?un abandon total et ses structures se dégradent chaque jour un peu plus.» En effet, selon lui, Beaufraisier, qui a accueilli des milliers d?asthmatiques durant de longues années, ne reçoit actuellement que 7 à 8 malades et n?emploie plus que 6 personnes. Elle ne fonctionne qu?à 10 % de ses capacités, alors qu?elle compte 120 lits, un laboratoire, une radio, une pharmacie, une salle de restauration, une salle de kinésithérapie et même des campagnes d?information et de sensibilisation des malades se faisaient à l?intérieur de la clinique. Toujours d?après le conférencier, la situation a commencé à se dégrader à partir de 1988, à la suite d?une tentative de privatisation qui a échoué grâce au refus des fonctionnaires. Elle a été fermée puis rouverte, mais sans une véritable volonté de veiller à son bon fonctionnement. «Le ministre de la Santé nous a promis de tout mettre en ?uvre pour que cette infrastructure retrouve son lustre d?antan, mais, à ce jour, rien n?a été fait». Furieux, il ajoute : «D?ailleurs, aucune autorité publique n?a répondu à notre invitation pour la cérémonie que notre association a organisée le 3 avril dernier, dans cette clinique, en hommage aux 12 malades assassinés en 1962 par l?OAS à l?intérieur même de cette clinique. Comment doit-on interpréter leur absence ? Est-ce une façon de refuser de venir en aide à ce bijou ?». Et M. Hadid d?interpeller toutes les autorités concernées pour réhabiliter la clinique Beaufraisier car «c?est un véritable crime que de la laisser dans cet état». Il les sollicite, également, de ne pas la détourner de sa vocation première (soins des asthmatiques). Par ailleurs, le conférencier a informé qu?à partir de juin prochain, la Ventoline sera produite en Algérie en partenariat avec Chiesi une société pharmaceutique étrangère. Ainsi elle coûtera moins cher.