Choix n Si la non-convocation de Karim Ziani pour le prochain match des Verts face à la République centrafricaine continue à faire débat, certains voient à travers cela une mise en garde à ceux qui ont choisi les pays du Golfe pour relancer leur carrière. L'éviction de Karim Ziani de la liste des 23 joueurs retenus pour la rencontre du 9 octobre prochain, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN-2012, continue de faire polémique et suscite moult interrogations sur les raisons qui ont poussé le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, de se passer de son capitaine lors du précédent match en Tanzanie. D'ailleurs, tous les regards se sont tournés vers Doha pour voir si Ziani allait jouer avec son club ou non. Et Ziani a joué et a même marqué de son empreinte la rencontre face au Qatar Club, pour le compte de la seconde journée du championnat qatari, alors qu'on l'annonçait blessé ou relevant d'une blessure. Du coup, l'argument avancé pour sa mise à l'écart devient subterfuge et sujet à polémique. Mais au-delà de cette mise à l'écart qui ne dit pas son nom, certains voient déjà en ce choix de Halilhodzic un message fort et un avertissement pour ceux qui ont opté pour les championnats qatari, saoudien voire koweïtien (pour Hadj Aïssa) pour relancer leur carrière sportive. D'ailleurs, trois joueurs ont «sauté» par rapport au groupe convoqué pour le premier stage de Marcoussis puisque Mourad Meghni, blessé, Ziani, non convoqué, et Abdelmalek Ziaya, porté sur la liste des réservistes, ne seront pas du voyage de la prochaine sortie de l'équipe nationale. Ainsi Anthar Yahia, Madjid Bougherra et Nadir Belhadj, ce dernier pense déjà à retourner sur le Vieux Continent, nous dit-on, sont avertis et jouent gros leurs places lors de ce match contre la Centrafrique et lors des prochains rendez-vous de novembre, s'ils sont reconduits. Les joueurs concernés, eux, redoublent de déclaration pour rassurer le sélectionneur national et l'opinion sur leur forme et le niveau d'entraînement dans leurs clubs respectifs. On a même lu que Djamel Belmadi s'est mêlé au débat en déclarant que son défenseur, Bougherra, s'entraîne selon les normes des clubs européens, mais est-ce suffisant ? Ce qui est certain, c'est qu'en laissant Ziani à la maison, même si la manière est maladroite, Halilhodzic a brisé le tabou des cadres intouchables, y compris ceux qui évoluent en Europe à l'image d'Abdelkader Ghezzal qui n'a toujours pas convaincu le sélectionneur national, notamment lors du match face à la Tanzanie. En quête d'attaquants et de solutions offensives, Halilhodzic lui donne une seconde chance pour se distinguer, à moins qu'il ne lui change de poste pour le faire évoluer comme en club. Dans l'entourage du staff technique, on croit savoir que Halilhodzic n'a aucune intention de faire des joueurs évoluant au Qatar et en Arabie saoudite des cas, sauf qu'ils seront soumis à un suivi rigoureux et aux mêmes critères de sélection que les autres joueurs de la sélection. Sans oublier la tendance de Halilhodzic à rajeunir son effectif et son envie de trouver de nouvelles têtes à mettre dans le bain, histoire de créer un nouvel état d'esprit et une émulation à vouloir se bagarrer pour porter le maillot national. Entre les éventuels binationaux visés par la Fédération algérienne de football, les Olympiques d'Aït Djoudi qui sont observés par Halilhodzic et les probables surprises du championnat local, la concurrence risque d'être redoutable au sein de l'équipe nationale lors des prochaines rencontres, soit avant que le staff technique n'arrête la «fameuse» liste des 25 ou 28 joueurs qui feront la campagne des éliminatoires de la CAN-2013 et du Mondial brésilien de 2014. Restent les sceptiques qui estiment que Halilhodzic est en train de tergiverser et aurait dû prôner le changement dès le premier stage de Marcoussis vu qu'il a repris pratiquement les mêmes. Comme quoi, un sélectionneur ne peut jamais faire l'unanimité, lorsqu'il a 35 millions d'autres sélectionneurs qui l'épient à chaque choix. A. Salah-Bey