Résumé de la 18e partie - Aïcha, la fille de l'ogresse, est chargée d'égorger Mqidech mais c'est lui qui la tue. Il revêt ses habits et prépare un couscous. Les ogresses reviennent. Elles hument de loin le fumet du couscous à la viande. Lghoula est fière de sa fille. — hum… ma Aïcha s'est surpassée ! Ses sœurs se frottent les mains. — nous allons nous régaler ! Les ogresses entrent comme des furies. — Aïcha ! à manger ! — tout est prêt, maman ! Mqidech se tient à l'écart pour ne pas se faire repérer. — où sont la viande et le couscous ? — il est dans la pièce centrale ! Les ogresses se précipitent et, assises à même le sol, elles se mettent à manger. Lghoula ricane. — mais il est gras, ce Mqidech, je ne sais pas pourquoi il se disait maigre ! — mange, mange, ma sœur ! On appelle celle qu'on croyait être Aïcha. — viens manger avec nous ! — j'ai déjà mangé ! Mqidech qui a fermé, de l'extérieur, la porte et les fenêtres de la maison, met de la paille partout. Dans leur voracité les ogresses ne se sont aperçues de rien. Il est monté sur le toit, avec un tison, et c'est de là qu'il parle. — mange maman, mangez mes tantes ! — c'est délicieux ! Soudain, une des tantes de Aïcha plonge la main dans la marmite et tire un œil. Elle le regarde et s'exclame. — ce Mqidech était borgne ? — non, dit l'ogresse ! — et moi, je te dis qu'il était borgne ! — montre-moi ! Elle lui arrache le morceau des mains. Elle le regarde. — en effet, c'est un œil borgne ! Elle comprend brusquement et hurle : — Mqidech ! — je suis là ! — c'est ma fille que tu as préparée en couscous !? — tu n'as pas reconnu son œil ?! Elle lève les yeux et aperçoit le facétieux garçon. Elle veut aller le chercher mais les portes et les fenêtres sont fermées. Du haut du toit, Mqidech jette son tison. La paille s'enflamme et la maison brûle avec les ogresses. (A suivre...)