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Histoires vraies
Le cas Mary Bell (13e partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 11 - 2011

Résumé de la 12e partie - Le 16 décembre, les plaidoiries sont closes. Le président du tribunal M. Cusack est très gêné quand il fait le résumé des débats...
Les jurés se retirent et rendent leur verdict le mardi 17 décembre : Norma Bell est innocente des deux meurtres, Mary Bell est coupable d'homicide involontaire, pour cause de responsabilité atténuée, concernant les deux meurtres.
A cette annonce, Mary Bell se met à pleurer. ses parents se lamentent, mais n'ont pas un geste envers elle ; c'est sur leur sort qu'ils pleurent. Ensuite, le président Cusack prend la parole pour énoncer sa sentence. Il aurait souhaité placer Mary dans un établissement psychiatrique, mais tous ont refusé. Il prononce donc une peine de détention indéterminée, qui pourra être à vie, mais qui devra être réexaminée de temps en temps.
Ainsi s'est terminé le procès de Newcastle... Dire qu'il a été mené de manière insatisfaisante est un euphémisme. Tous ses acteurs ont fait preuve d'une légèreté stupéfiante. Ils ne se sont attachés qu'à la matérialité des faits et personne, pas même son avocat, n'a dit un mot du passé de Mary Bell. Or, l'enfance de Mary n'est pas ordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire !
Elle est née de père inconnu alors que sa mère Betty avait dix-sept ans ; Billy, que celle-ci a épousé après, n'est que son père présumé. Betty Bell manifestait, dès son plus jeune âge, une personnalité très perturbée, avec des crises maniaco-dépressives régulières. Et elle devait être en pleine dépression à la naissance de Mary car, quand l'infirmière lui a présenté sa fille, elle s'est écriée :
— Débarrassez-moi de ça !
Tels ont été les encourageants débuts dans la vie de Mary Bell... Par la suite, rien ne s'est arrangé. Quand elle était toute petite, Betty l'a jetée par la fenêtre, et elle n'a été sauvée que par l'intervention miraculeuse d'un passant. Plus grande, elle a failli être empoisonnée trois fois par des médicaments que lui avait donnés sa mère. On n'a jamais pu savoir s'il s'agissait d'erreurs ou de tentatives de meurtre, mais la deuxième hypothèse est la plus vraisemblable.
Après Mary, Betty Bell a eu un garçon, puis deux filles, et il semble qu'elle avait une préférence pour le garçon. De toute façon, garçon ou filles, elle les délaissait pareillement. Elle quittait régulièrement le foyer familial pour se livrer à la prostitution. Telle était la raison de ses séjours prolongés à Glasgow.
Ce n'est pas tout ! Betty Bell s'était fait, semble-t-il, une spécialité de fouetter les hommes, et des flagellations auraient eu lieu dans son taudis de deux pièces, en présence de Mary, alors âgée de six ans. Si Betty quittait pour la circonstance son lieu d'exercice habituel à Glasgow, c'est que certains clients avaient, paraît-il, pour exigence particulière que la chose ait lieu devant des enfants, spécialement des filles...
Une femme qui bat des hommes, une petite fille qui étrangle des garçons : est-ce qu'il n'y avait pas un rapport ? Est-ce que ces scènes auxquelles avait assisté Mary n'avaient pas développé en elle des tendances sadiques ? Ces questions méritaient au moins d'être soulevées à l'audience.
On aurait pu s'en poser bien d'autres encore. Par exemple, remarquer que ses deux victimes étaient des garçons plus jeunes qu'elle : et si les meurtres de Mary avaient été commis par haine de son petit frère qu'elle supposait plus aimé de sa mère ?
Quoi qu'il en soit et quelles qu'en soient les causes, facteurs héréditaires, facteurs neurologiques, environnement social, histoire personnelle, Mary Bell était bien, selon ce qualificatif si mystérieux pour elle, une psychopathe. Un psychopathe, nous disent les spécialistes, est un être asocial, poussé par un désir primaire et un besoin exagéré d'émotions fortes. (A suivre...)


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