Deux jours après le match des Verts face à la Zambie, remporté par Ziani et ses coéquipiers sur le score d'un but à zéro, le sélectionneur national, Rabah Saadane, a animé une conférence de presse pour s'exprimer sur les conditions de déroulement de la rencontre ainsi que sur la prochaine halte, à savoir le match face au Rwanda, prévu le 11 octobre prochain. Le coach a également profité de cette occasion pour évoquer une question qui devient ces derniers temps récurrente, en l'occurrence celle liée à l'infrastructure sportive d'entraînement notamment. Saadane a fait savoir que l'équipe nationale gardera toujours la même domiciliation, à savoir le stade Mustapha Tchaker de Blida, de même pour le lieu de regroupement, le Cercle militaire de Beni Messous. La seule nouveauté réside dans le fait que, pour ce prochain stage, la sélection nationale s'entraînera au stade du 5 Juillet. Comme pour «équilibrer» entre les partisans d'un retour au stade mythique d'Alger et ceux qui préfèrent que l'EN reste à Blida, une enceinte qui lui a «porté chance» jusqu'à maintenant. En tout cas, il est clair que le staff technique a préféré «la continuité». On s'en souvient, le 12 août dernier, les Fennecs avaient disputé un match amical face aux Uruguayens au stade du 5 Juillet. Une rencontre qui s'est terminée sur le score d'un but à zéro en faveur des Algériens. Au-delà du fait que cette empoignade représente un retour de la sélection algérienne en … Algérie, puisque depuis quelques années tous les stages des Verts sont organisés à l'étranger, principalement en France, cette rencontre a été une occasion de montrer au public la nouvelle pelouse du mythique stade du 5 Juillet, fermé depuis près de deux ans. Mais grande fut la déception des uns et des autres. Il y avait unanimité, même chez les médias, à dire que cette pelouse ne ressemble pas à celles qu'on a l'habitude de voir à l'étranger, même si, il est utile de le rappeler, l'entreprise qui a procédé à sa pose, Queens Grass, de Hollande, s'est occupée de quelques-uns des plus grands stades européens. Que s'est-il donc passé ? Allant dans le même sens, certains joueurs ont déclaré que cette pelouse «n'était pas bonne». C'est ainsi que la sélection a décidé, en fin de compte, de retourner au stade de Blida (il est à préciser que la pelouse du 5 Juillet est nettement meilleure ces derniers jours pour ceux qui l'ont vue tout récemment. C'est dire que les responsables du complexe Mohamed Boudiaf ayant indiqué que c'est une question de temps seulement avaient raison). Mais est-ce la raison principale ? Il n'est nullement question de polémiquer puisque, de toute façon, le staff technique a le droit de faire jouer sa sélection dans le stade qu'il juge bénéfique pour le groupe, mais il faut dire que, quoi qu'on dise sur la nouvelle pelouse du stade du 5 Juillet, celle de Blida n'est nullement meilleure. Bien au contraire. De plus, ce stade n'a pas une grande capacité. Ses responsables ont l'habitude de vendre 30 000 billets environ (le 5 Juillet peut recevoir jusqu'à 65 000 supporters). C'est pour cela que, souvent, d'énormes problèmes organisationnels surgissent périodiquement. Ce qui n'est pas le cas au 5 Juillet où toutes les conditions pour le bon déroulement d'une rencontre et la sécurité sont réunies. D'ailleurs, cela a même permis aux organisateurs, à l'occasion du match amical face à l'Uruguay, de réserver un espace pour les familles qui sont d'ailleurs venus nombreuses. La présence féminine au stade du 5 Juillet, le 12 août dernier, a été une première en Algérie. Une chose pareille ne peut être envisageable à Blida en raison de l'exiguïté du lieu. Donc, si le staff technique nationale préfère faire jouer les matches de la sélection au stade de Blida, c'est parce que les joueurs se sont habitués et ont «leurs appuis». En d'autres termes, le stade de la ville des Roses leur a déjà «porté chance». Alors pourquoi prendre le risque de changer de stade ? De plus, apparemment, le scénario de 2007, lorsque la sélection algérienne, à deux pas de se qualifier à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations de 2008, s'est fait éliminer en se faisant accrocher à domicile au stade du 5 Juillet, par la Guinée sur le score de deux buts à zéro, est toujours présent dans les esprits. Pour plus d'un, et après avoir vu le dernier match des Verts, durant lequel ils l'ont difficilement emporté face aux Zambiens, si jamais cette rencontre était domiciliée au stade du 5 Juillet, l'adversaire aurait pu, peut-être, créer beaucoup plus de difficulté. «Les équipes visiteuses jouent sans grande pression au 5 Juillet», nous dit-on. En tout état de cause, entre l'aspect psychologique, d'où le choix de Blida, et l'aspect organisationnel -une meilleure organisation au 5 Juillet- les uns et les autres sont divisés. Il faut dire que le sélectionneur national, en concertation avec les joueurs, peut opter pour le stade qu'il veut, l'essentiel est que le résultat final soit garanti, même si, il est vrai, que plus d'un aimerait voir évoluer les Verts dans un stade qui sied au statut des sélections nationales, que ce soit en termes de commodité ou bien de capacité d'accueil… A. A.