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Théâtre «Le miroir»
Plaidoyer pour la vraie vie
Publié dans Info Soir le 11 - 12 - 2011

Expression - Ecrite par Samir Meftah et mise en scène par Mohamed Frimahdi ‘Le miroir' est l'intitulé de la pièce théâtrale produite par le Théâtre régional de Mascara et présentée à la salle Atlas.
La trame qui se déroule dans un hôpital psychiatrique, raconte l'histoire de Youcef, un médecin psychiatre, qui, lors d'un voyage à Gaza et en Irak en tant que bénévole, en revient autrement, différent : il en revient troublé, rompu et désemparé. Tout ce qu'il a pu voir et vivre – drame et souffrances – ressurgit peu à peu en lui pour l'immerger dans des interrogations relevant de l'ordre existentiel, donc philosophique.
Des questionnements qu'il partage d'ailleurs avec ses patients. Et c'est alors qu'au fil de la discussion Youcef parvient à pénétrer dans l'univers de l'aliénation. Un monde jusque-là secret, opaque, inaccessible, mais qui lui semble vrai, la vraie réalité. Il en conclut alors que le vécu, celui du palpable et du visible, est faux, fictif, artificiel, voire mensonger. Un monde régi par l'hypocrisie des uns et l'exagération des autres. Un monde de parade et faux-semblants. D'où d'ailleurs l'intitulé de la pièce, à savoir ‘Le miroir'.
Autrement dit, le patient, supposé aliéné, ayant perdu toute raison et sens de la réalité, garde toutes ces catégories mentales, il se présente comme le reflet de l'autre réalité, la vraie, celle qui est invisible à notre perception. Il est le reflet de cette conscience qui nous semble décalée, incongrue. Dans cette pièce où l'on voit évoluer différents personnages dans un décor stylisé, voire minimaliste (l'on est dans un asile psychiatrique), la réalité prend tout son sens, même le plus profond, incertain, contradictoire et pathétique. C'est une pièce traversée d'un bout à l'autre d'interrogations sur la nature et la condition de l'individu et, comme elle se présente pareil à un plaidoyer pour la vraie vie, donc pour l'être vrai, la pièce suit un cheminement nietzschéen. C'est-à-dire en finir avec l'absurde et les réflexes clos, figés, donc sclérosants. Raisonnements qui coagulent les sociétés et réduisent les libertés aussi bien individuelles que collectives.
Le texte fort en charge émotionnelle tout comme en contenu sémantique, appelle alors à l'indignation – pourquoi pas à la révolte – pour inciter et engager des changements radicaux : il faut en finir avec la déraison et la mesquinerie, les clichés et les valeurs désuètes. La pièce réagit d'une manière fonctionnelle. Elle est d'actualité. C'est une lecture franche et critique – un réquisitoire acerbe et moralisateur – de la réalité sociopolitique du monde arabe, telle qu'elle se présente à nous aujourd'hui. Les personnages de cette pièce qui se déroule dans une mise en scène appropriée, correspondant à l'architecture du texte et à son contenu, s'avèrent attachants. Avec une justesse, une énergie et une fluidité dans l'interprétation, ils ont su dévoiler un jeu inspiré.


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