«C'est nous. Nous avons foiré. Nous allons le réparer aussi vite que possible, quel qu'en soit le coût, et c'est encore trop tôt pour le dire», a déclaré le patron d'Airbus, Thomas Enders, à propos du problème des microfissures détectées sur les ailes de quelques Airbus A380. «Nous allons régler le problème des ailes aussi vite que possible. C'est très embêtant», a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à la veille de l'ouverture du Salon aéronautique de Singapour. L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait annoncé, la semaine dernière, que l'ensemble des 67 Airbus A380 en service dans le monde devaient désormais être inspectés, en raison de fissures apparues dans la voilure de certains d'entre eux, sans toutefois expliquer l'origine du problème. L'AESA avait publié le 20 janvier une directive recommandant l'inspection d'une vingtaine de ces très gros-porteurs, ceux ayant accumulé le plus grand nombre d'heures de vol (au moins 1 300). La semaine dernière, elle a publié une deuxième directive préconisant cette fois l'inspection de tous les aéronefs de ce type en service. Des experts et des sources internes chez Airbus chiffrent les travaux de réparation et de contrôle sur les super jumbos Airbus à «au moins un million d'euros par appareil, soit un coût total de 100 millions d'euros».