Malaise - Ce bras de fer date du 19 février et n'est pas près de prendre fin. Constitués en un syndicat affilié au Snapap, les enseignants et travailleurs ne comptent aucunement reprendre le travail avant l'aboutissement de leur principale revendication. Cette revendication a trait à l' «effacement total de l'actuel recteur avec rétrocession de l'ensemble de ses prérogatives, le dénommé Abdelmadjid Bouhezam» disent-ils. «Les enseignants de l'université de Blida, réunis en assemblée générale en date du 26 février 2012, fortement préoccupés par la situation que vit l'établissement, considèrent que dès lors qu'un consensus et une unanimité des travailleurs remettent en cause la gestion autocratique et des affaires administratives et du personnel, dans l'intérêt même de l'institution, la mise à l'écart de la personne décriée devient la seule issue à ce conflit», a indiqué, hier, lors d'un point de presse à Alger, le porte-parole des enseignants de l'université de Blida, Toufik Doumaz, soulignant en outre que les conditions de travail, au nom d'une hypothétique rigueur de gestion, ont atteint un seuil en deçà du l'intolérable et dépassent l'entendement. Cette même assemblée générale, a été, selon lui, l'occasion de dénoncer ouvertement l'immixtion de cette même personne dans la gestion pédagogique. Une immixtion ayant induit «un discrédit total et irréversible, une démotivation et une atteinte grave aux attributions des enseignants». Une situation qui risque, a-t-il soutenu «de causer une instabilité sur le plan pédagogique et ainsi perturber les cours dans l'enceinte universitaire, à quelques mois seulement des examens». Et ce n'est pas tout. La valse des responsables : vice-recteurs, doyens, vice-doyens et chefs de département… par le recours à des personnes extérieures à l'université de Blida, orchestrée par le recteur «constitue une suite d'entorses graves à l'éthique et au règlement», a déploré Toufik Doumaz. Devant cet état de fait, les enseignants de l'université de Blida adhérent sans réserve aucune aux revendications des travailleurs devant aboutir «à instaurer un climat serein de réorganisation, de refondation et d'assainissement des structures de l'université avec l'ensemble de sa composante». Les enseignants restent ainsi mobilisés et prêts à prêter main forte aux travailleurs, se déclarant «prêts à passer à d'autres formes d'actions, et ce, selon l'évolution de la situation». Abordant, l'envoi, dix jours après le début de la protestation, soit le 29 du mois écoulé sur les lieux, d'une commission d'enquête ministérielle, Abderrahmane Chaïbi, représentant des travailleurs, a salué l'initiative, même si cette démarche «n'a rien changé à la réalité du terrain» sachant que cette même commission «s'est juste contentée d'écouter la communauté universitaire à travers ses trois composantes (étudiants, travailleurs et enseignants) et établir un rapport sur cette base, qui sera transmis au ministre de l'Enseignement supérieur. En attendant, l'université Saad-Dahleb de Blida est comme sur un brasier. Le pire pourrait survenir à n'importe quel moment «puisque le recteur semble incapable, pour une raison inexpliquée, de mettre un terme à des agissements qui n'ont que trop duré».