Après les intempéries particulièrement éprouvantes où la neige a démontré les faiblesses et l'inertie de l'appareil administratif de l'Etat, les Algériens s'apprêtent à négocier un autre round social que l'on annonce hautement lessivant. Il faut dire que la furie mercuriale est énormément éprouvante pour le citoyen ces derniers temps, beaucoup plus qu'auparavant. Les prix de toutes les denrées alimentaires ont battu tous les records d'augmentation. Celui de la pomme de terre, des pâtes alimentaires, des légumes secs et même la bonbonne de gaz ont atteint un seuil jamais égalé et rien n'indique, force est de constater, que cette tendance haussière ne poursuivra pas son chemin». A ce rythme, on voit mal ce smicard s'offrir régulièrement ce précieux légume. Il est donc essentiel de préciser, sans aucune retenue, que celui qui vit de la sueur de son front est lâché par les pouvoirs publics, ce qui a d'ailleurs conduit ces pères de famille qui se mettent à la recherche d'un second «job» pour prétendre boucler sans dégât la mensualité. Le travailleur désespère de voir le gouvernement procéder au sauvetage du pouvoir d'achat du citoyen et mettre sous l'éteignoir ces barons de la spéculation. Il constate, à son humble regret et en spectateur, la montée vertigineuse des prix des denrées de première nécessité. Les prix voltigent à contresens du SNMG, lequel l'Ugta pense avoir fait une bonne affaire à l'issue de la tenue de la dernière tripartite. Elle n'a jamais tenue compte des fluctuations du marché laissé entre les mains d'une secte de piranhas, jamais rassasiée. Alors, c'est un véritable parcours du combattant qui attend les ménages et, d'emblée, une bonne partie d'entre-eux ne peut même pas prétendre y participer. Ils commencent déjà à émarger dans le registre des désespérés, jusqu'à ce que l'organisation syndicale impose à ses partenaires une lutte contre les piranhas affameurs des familles des travailleurs. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.