Résumé de la 11e partie - Souad pousse sa sœur Ghania à parler avec son père pour lui dire qu'elle refuse d'épouser cheikh Omar. Le lendemain, dès que leur père arrive, Souad va le retrouver, traînant sa sœur par la main. — Père, dit-elle, nous avons à te parler ! Slimane la regarde, étonné. — Vous ? Toi ou ta sœur ? — Les deux, père ! Sa femme, qui se trouve dans la pièce voisine, accourt. Il regarde Ghania. — Dis ce que tu as à dire ! Mais Ghania est comme muette. — Je croyais que tu avais des choses à dire… Il se regarde du côté de Souad. — Alors, toi, parle ! — Père, dit Ghania, sans regarder sa marâtre, Souad ne veut pas épouser le vieux cheikh Omar… En disant «le vieux», elle veut lui démontrer l'iniquité de sa décision de la marier à cet homme. Slimane, bien qu'irrité, fait semblant de prendre les choses par la dérision. — Ghania t'a commise comme avocate ? — Ghania n'ose pas te parler ! — Et toi, tu l'oses ? Rezkia, la belle-mère, intervient. — Elle, c'est une effrontée ! Souad a un regard chargé de mépris pour elle, puis elle se retourne vers son père. — Père, je t'en supplie, ne brise pas sa vie. — Tu crois donc que je brise sa vie, en la mariant à l'homme le plus riche du bourg ? — Cet homme a déjà été marié, il a des enfants plus âgés que Ghania ! — Et alors, dans la mesure où il lui assurera tout ce qu'elle voudra ! — Père, elle ne veut pas ! Tu n'as pas le droit de la marier contre son gré ! Dieu ne te le pardonnera pas ! Cette fois-ci, Slimane s'emporte. — Petite vaurienne ! Tu es en train de monter ta sœur contre moi ! Tu n'arrêtes pas de parler alors qu'elle, elle n'a pas dit un seul mot ! Ghania, tremblante de peur, parle enfin. — Père, Souad a raison, c'est ma vie qui va être brisée ! Slimane hoche la tête. — Briser ta vie avec un homme qui te donnera tout le luxe dont rêves les femmes ? — Il est vieux père ! — Je t'ai déjà dit que l'âge ne compte… — Il compte pour moi, père ! — Moi, je connais tes intérêts…(A suivre...)