Action - Après plusieurs actions et le forcing pour annuler l'Assemblée Générale ordinaire, l'opposition continue de faire pression sur Hannachi. Outre la caravane, qui sillonne les localités de la Kabylie pour demander le départ sans conditions du président en place, les attaques se poursuivent toujours et chaque jour amène son lot de révélations. L'ancien latéral international des Canaris Rezki Meghrici a révélé entre autres lors de son passage sur Berbère TV que certains joueurs avaient levé le pied contre le CRB. «Ce jour-là, j'étais au stade en compagnie de certains supporters et au bout de quelque minutes, j'ai vu les joueurs comment ils jouaient. J'ai vite compris que certains d'entre eux ont levé le pied. J'ai joué au football et je savais de quoi je parlais». Meghrici ne s'est pas arrêté là en déclarant : «J'ai travaillé avec lui (Hannachi) et je regrette de l'avoir fait. C'est quelqu'un qui a mené l'équipe à la ruine. Aujourd'hui, j'ai peur pour la JSK car avec Hannachi rien ne prête à l'optimisme. Hannachi promet de réorganiser le club, mais il doit savoir que la solution réside dans son départ. Les supporters ne veulent plus de lui, alors il doit partir». Pour sa part, l'ancien attaquant et transfuge du NAHD, Azzedine Maghraoui, accuse Hannachi de lui avoir pris 150 millions de centimes. «Hannachi me doit toujours 150 millions de centimes. Il m'a privé de la deuxième tranche de la prime de signature et de la prise de la troisième coupe de la CAF. Je ne lui pardonnerai jamais», a déclaré entre autre, l'un des plus doués joueurs de sa génération, l'ancien nahdiste Azzedine Meghraoui. De son coté, le président de la commission de réflexion, Mourad Yousfi, a réitéré encore une fois que contrairement à ce que prétend Hannachi, en indiquant qu'il existe des hommes en Kabylie capables de prendre en main la JSK. «Hannachi ne cesse d'affirmer qu'il n'y a pas d'hommes en Kabylie. Mais que les supporters se rassurent, il y des hommes qui veulent investir à la JSK avec l'ambition de redorer le blason de ce grand club. Beaucoup d'industriels n'attendent que son départ pour se manifester. Il doit comprendre que le moment est venu pour lui de partir. Les supporters ne veulent plus de lui et ils sont décidés à poursuivre leurs actions jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Ils veulent tout simplement son départ et sans conditions». D'autres anciens joueurs et entraîneurs, à l'image de Moussa Saïb ne se sont pas privés de fustiger Hannachi auquel ils endossent la responsabilité de la crise dont se débat le club le plus titré du pays. Le maintien Le spectre du purgatoire hante les Canaris Ayant fait l'impasse sur la coupe de la CAF pour permettre à l'équipe de se consacrer entièrement aux compétitions nationales où l'objectif principal était de remporter un quinzième titre de champion et de conserver le trophée de la coupe d'Algérie, gagnée le 1er mai dernier, la direction du club se bat aujourd'hui pour éviter l'irréparable. En effet, la JSK a finalement tout raté et les dirigeants du club, qui ont investi beaucoup d'argents, devraient se contenter de sauver le reste des meubles qui a pris feu de toute part. Les Canaris ont vu leurs ambitions s'envoler en fumée depuis déjà longtemps. Ils sont certains de finir la saison à blanc et doivent se retrousser les manches pour assurer le maintien avant la fin de la saison et essayer de terminer l'exercice au milieu du tableau. Ce serait la seule consolation qui reste d'une saison gâchée. Un pari qui semble à la portée des hommes de Karouf qui ont deux semaines pour préparer leur prochain match à Tizi-Ouzou face au MC Saïda. Une rencontre qui permettrait, en cas de victoire, aux Canaris de s'offrir un bol d'oxygène et se mettre à l'abri. Pour cela, les camarades de Belkalem auront ainsi une bonne carte à jouer pour mettre fin à la forte pression qui pèse ces dernières semaines sur leurs épaules et éviter de revivre le même scénario que celui de l'exercice précédent ou il a fallu attendre la dernière journée pour se fixer sur le maintien. Classée neuvième avec 32 points, la JSK effectuera juste après un déplacement chez le leader l'ESS avant de recevoir le NAHD et aller ensuite rendre visite à leurs voisins de la JSMB et finir avec la réception de l'ASO. De ce fait, l'équipe est contrainte de faire le plein à domicile. Une opportunité de récolter neufs points qui pourraient leur permettre de grignoter quelques marches au classement. Un minimum pour une équipe censée jouer les premiers rôles et donner comme l'un des favoris en puissance au sacre cette saison avant de se fourrer la tête dans l'eau au point de soulever une grande inquiétude chez ses fans qui ont déserté les gradins du stade du 1er-Novembre. Le voyage Le boss fuit la pression Par ailleurs la reprise des entraînements est prévue pour cet après-midi. Une reprise qui s'effectuera en prévision du match face à Saida dont la préparation se fera au stade de Tizi Ouzou. Afin de meubler la trêve, on a appris que le staff technique a prévu un match amical pour ce jeudi contre un sparring-partner dont le nom n'est pas encore connu. Cette joute permettra aux joueurs d'avoir un temps de jeu dans les jambes et de rester compétitif. Par ailleurs, nous avons appris que Hannachi devait s'envoler aujourd'hui en France pour y passer quelques jours de repos. Une aubaine pour échapper à la forte pression des supporters.