Interrogation La révision annoncée, encore une, du statut, sera-t-elle effective et surtout menée à terme ? L?Ugta vient d?élaborer un nouveau statut de la Fonction publique. Le projet de texte, qui comprendrait pas moins de 220 articles, serait actuellement l?objet de tractations soutenues, pour ne pas dire de négociations, entre la Centrale syndicale et des représentants du gouvernement. Le document viserait, selon le secrétaire général de l?Ugta chargé de la Fonction publique, M. Merabet, à répondre aux revendications autant urgentes que nombreuses des travailleurs de ce secteur. Il concernera aussi, selon ce cadre syndical, pas moins de 320 000 retraités du secteur ainsi que les nombreux contractuels de la Fonction publique. D?ailleurs, selon lui, des pourparlers en ce sens vont reprendre dès la semaine prochaine avec le directeur général de la Fonction publique afin de parvenir à un terrain d?entente. Mais la grande question que se posent les observateurs de la scène sociale et syndicale du pays est de savoir si ces développements sont, cette fois, une véritable évolution ou bien ne sont que de simples effets d?annonce au lendemain de la présidentielle pour calmer les esprits et apaiser l?effervescence des travailleurs du secteur. Il s?agit aussi de savoir, selon eux, si cette montée au créneau de la Centrale syndicale est le produit de la bipartite engagée avec le gouvernement, en septembre dernier, ou le résultat d?un supposé «deal» conclu pour la présidentielle du début du mois ? Selon le chargé de l?organique de la Centrale, M. Djenouhate, «le dossier requiert toute l?attention de l?organisation syndicale». En outre, d?après lui, «l?Ugta étant le partenaire social le plus important du gouvernement, le contact entre les deux parties a toujours continué et il en sera de même après la formation du prochain Exécutif». Autrement dit, tout le monde est d?accord pour dire que le statut actuel de la Fonction publique nationale est dépassé et qu?il doit être rénové, sinon dépoussiéré pour répondre aux besoins du temps et de cette catégorie de travailleurs algériens qui ont assuré, depuis des années, la pérennité des institutions de l?Etat national. Mais gare aux subterfuges et autres déviations !