Contestation - Il n'est un secret pour personne que depuis son intronisation à la tête de la toute nouvelle LFP, Mahfoud Kerbadj ne passe plus un jour sans voir une personne décrier sa gestion. L'homme fait face à moult critiques et les contestataires qualifient ses différentes décisions d'abracadabrantes, au point qu'il est devenu la cible de tout le monde. Pour la première année de son mandat, l'ancien président du CRB essaie, tant bien que mal, de dire à qui veut l'entendre que son parcours n'a pas été aussi catastrophique qu'on tente de le décrire, mais il se trouve, au fil des jours, comme étant le seul à penser ainsi, puisque la majorité écrasante des présidents des différents club professionnels l'accuse à chaque reprise. Medouar et Yahla n'y sont pas allés par quatre chemins pour revendiquer carrément un retrait de confiance, et dans les plus brefs délais. Dans la première partie de l'actuel exercice, l'accusation qui revenait assez souvent est celle de dire que Kerbadj avantage son ancienne équipe, le CRB, avec «une programmation qui lui a été favorable» ainsi que le fait «de faire tout son possible pour que le titre de championnat ne sorte pas de la capitale». Dans ses différentes sorties médiatiques, le patron de la LFP, se défendant, invite à chaque reprise ceux qui l'accusent d'apporter des preuves concrètes et sera prêt, dans le cas échéant, à démissionner et laisser sa place à quelqu'un d'autre. Les présidents de club professionnel, regroupés sous l'égide de la nouvelle structure qu'ils ont créée, à savoir le FCP, reprochent à Kerbadj le fait de faire tout son possible afin de leur barrer la route, alors que c'est lui-même (Kerbadj), qui a été derrière la création de cette structure, au temps où il était à la tête du CRB. Et la goutte qui a fait déborder le vase n'est autre que celle liée à la programmation du derby NAHD - USMA. Une rencontre qui a suscité moult interrogations en changeant de domiciliation et horaire à 7 reprises en l'espace de 48h. La programmation approximative de cette dernière ligne droite du championnat a fait que le conflit entre Kerbadj et ses opposants a pris une toute autre tournure, encore plus alarmante que la précédente. Pour tout cela, et bien d'autres aspects, l'on apprend de sources proches du premier responsable de la LFP qu'il songe à jeter l'éponge dès la fin de l'actuel exercice et à ne pas aller au bout de son mandat. Selon la même source, Kerbadj aurait confié à ses proches qu'il ne peut plus tenir dans cette situation où il fait face à des critiques à tort et à travers. Cela au moment où d'autres sources affirment un fait contraire, qui est que l'homme, et ayant écho de la tentative des présidents de club de retrait de confiance, aurait pris cette décision afin de tempérer les ardeurs et permettre au championnat de se terminer dans les meilleures conditions possibles, avant de passer, ensuite, aux bilans. Seule certitude pour le moment, c'est que les jours à venir s'annoncent des plus chauds au niveau de la bâtisse d'El-Hamma. La violence Khroubis et Batnéens l'ont échappé belle Les joueurs de l'ASK et du CAB ont vécu un après-midi cauchemardesque, hier au stade Abed-Hamdani du Khroub. La rencontre, qui s'est soldée par une victoire des Batnéens sur le score sans appel de (0-3), a été entachée de scènes de violence venant d'un public khroubi fou furieux, accusant ses joueurs d'avoir levé le pied. Tout a commencé à la 55' lorsque l'entraîneur de l'ASK, Azzedine Aït Djoudi, a procédé à un un changement, bizarre selon les supporters. Au moment où son équipe était menée au score (1-0), Aït Djoudi incorpore, à la 55', le jeune Kourichi, à la place de l'attaquant Mesfar, jusque-là meilleur élément sur le terrain. Un changement qui n'a pas été sans provoquer la colère des supporters khroubis, qui commençaient à voir du louche dans cette affaire. Leur équipe s'est effondrée par la suite en encaissant deux autres buts, et c'est à partir de là que les choses ont pris une autre tournure. Une pluie de projectiles s'est abattue sur le terrain, ce qui a fait que le match s'est arrêté pendant une dizaine de minutes. Une fois le calme revenu, l'arbitre Hallalchi ordonne la reprise de la rencontre, dans une ambiance électrique. Au coup de sifflet final, c'est la débandade ! Les supporters locaux ont carrément accusé leur équipe d'avoir levé le pied et ont, par la suite, envahi le terrain pour les agresser. Le hic, c'est que personne n'a été épargné. Quelques joueurs du CAB ont reçu des coups de pied et de poing, au même titre que quelques policiers qui voulaient protéger les joueurs et le trio arbitral. Pis, certains supporters ont voulu pénétrer dans le tunnel menant aux vestiaires pour une tentative d'agression sur d'autres joueurs et le staff technique. Pour eux, au vu de la prestation de leur équipe, «le match a été bel et bien arrangé.»