Protesta - Les directeurs des établissements du secondaire se disent résolus à maintenir la pression jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications. Dans un communiqué de l'UNPEF parvenu à notre rédaction, les directeurs et censeurs des établissements du secondaire sont appelés à observer, dimanche prochain, un sit-in devant le siège du ministère de l'Education. «Devant le silence du ministère de l'Education, la Commission nationale des directeurs et censeurs de lycées prévoit un rassemblement national devant le siège du ministère de l'Education nationale, le 27 mai prochain», nous a indiqué ce matin un représentant des directeurs et censeurs de lycées. En plus de ce mouvement de protestation, ces derniers ont décidé de «continuer à boycotter les travaux administratifs internes et externes», a-t-il ajouté. Ces actions de contestation, décidées lors du Conseil national des directeurs et censeurs des établissements du secondaire, tenu le 19 mai dernier, en présence des représentants de 43 wilayas du pays, se rapportent au boycott des missions que ces derniers assurent tout au long de l'année scolaire. Ce boycott, qui concerne aussi «les conseils de classe et d'orientation de fin d'année scolaire, les missions administratives des intendants, l'accueil des inspecteurs pédagogiques et les réunions de la tutelle», touchera également «la délivrance des dossiers de mobilité des fonctionnaires, les relevés administratifs de rendement des fonctionnaires, des horaires supplémentaires et de soutien ainsi que les relevés d'absences». Ladite commission réclame également «le gel du statut particulier, jusqu'à ce que le dysfonctionnement de ce texte soit corrigé». Cette commission dénonce, avec force, les agissements de la tutelle qui, selon la même source, «ne conduira que vers le pourrissement de la situation». Il convient de rappeler que la commission rejette catégoriquement les modifications apportées au nouveau statut, précisant que «le texte a privé les directeurs et censeurs de lycée d'être promus au poste d'inspecteur de l'éducation nationale, comme le stipule l'article 174 du statut en question». La commission des directeurs et censeurs de lycée demande au ministère de tutelle de «revoir sa copie en révisant le statut de façon à donner aux directeurs de l'enseignement secondaire un classement en rapport avec leurs charges et leurs responsabilités». Pour les protestataires, «le statut accordé aux directeurs et aux censeurs de lycées ne répond pas aux nombreuses et lourdes missions qui leur sont confiées. Le directeur, qui accède à ce poste par concours, est exposé à des responsabilités pénales et criminelles, notamment en cas de défaillance dans la gestion des établissements, vu qu'il assure aussi des missions administratives», précise encore le représentant de l'UNPEF. Et de s'interroger «si cette catégorie de personnel ne devrait pas revenir exclusivement à l'enseignement, puisque le poste d'enseignant formateur offre plus d'avantages et moins de missions et de responsabilité que ces postes de responsabilité à risques».