Le député Christian Estrosi a décidé de déclarer la guerre aux mariés trop bruyants. Ainsi, tout mariage jugé trop festif (cris, sifflets, déploiements de «drapeaux notamment étrangers», groupes folkloriques «sans autorisation», stationnement anarchiques aux abords de l'Hôtel de ville...) entraînera une sanction à partir du 1er juin, prochain, date de l'entrée en vigueur de l'arrêté municipal : la cérémonie sera repoussée de 24 heures. L'élu UMP à Nice évoque de nombreuses pétitions de plaignants dénonçant des débordements. «En période d'affluence, jusqu'à 34 mariages peuvent être célébrés. Il s'agit de faire respecter aux futurs époux les horaires fixés par l'Etat civil et respecter les autres cérémonies en ne perturbant pas la solennité de l'événement par des cris et des chahuts incessants». Pour les socialistes, cet arrêté est avant tout destiné à «stigmatiser les personnes originaires des pays du Maghreb». Ils dénoncent «une nouvelle manœuvre électoraliste pitoyable destinée à l'électorat du FN». Abderrazak Fetnan, également élu PS de la ville, voit, quant à lui, dans cette mesure, «des bombes sales qui préparent les élections». «Il a fait exactement la même chose en direction des épiciers de nuit au moment des régionales», en mars en 2010 dernier.