En ce temps-là, Salomon et son peuple représentait la religion monothéiste. En effet, tous les pays qui les entouraient étaient païens. La Phénicie au nord, Palmyre à l'ouest, l'Assyrie, la Mésopotamie, la Chaldée, le pays d'Ur au Sud, la prestigieuse Egypte dont les rois étaient, à l'image des dieux, un objet d'adoration, et bien sûr, en Arabie, le royaume de Saba dont les habitants adoraient le soleil, et qui était d'une richesse incomparable. Du vivant de son père, David, Salomon s'était signalé par son intelligence et procédait à des jugements. Il avait acquis également une grande science et la magie n'avait aucun secret pour lui. Dans la tradition musulmane, il a réussi, grâce à cette connaissance, à se soumettre les démons, les vents, les oiseaux et d'autres créatures. L'Ancien Testament écrit, à ce propos, que la sagesse de Salomon surpassait celle de tous ses contemporains. Quant au Coran, il cite à plusieurs reprises ses pouvoirs : «Nous lui avons soumis le vent qui court doucement sur son ordre, apportant l'abondance, ainsi que les démons, les uns bâtisseurs, les autres plongeurs», (Sourate 38, S'ad, versets 36-37 (Les démons). «...lui faisaient ce qu'il voulait, comme hautes constructions, comme plateaux, pareils à des bassins, ainsi que des marmites bien ancrées...» (Sourate 34, Sabâ, verset 13). La tradition musulmane, quant à elle, insiste sur la richesse de Salomon. Non seulement il avait des richesses innombrables, des palais et des troupeaux innombrables, mais il avait aussi des pouvoirs.