Un homme d'affaires français, Rachid Nekkaz, a payé, hier, les amendes de 62 et 150 euros imposées en Belgique à deux femmes pour port illégal du voile intégral dans la rue, afin de dénoncer une loi de 2011 qu'il juge «liberticide». Ce chef d'entreprise qui a fait fortune dans les nouvelles technologies et l'immobilier et est également porte-parole de l'association «Touche pas à ma Constitution», a d'abord payé à l'administration de Schaerbeek, une amende de 62 euros imposée à une jeune Belge de 19 ans d'origine marocaine. Il s'est ensuite rendu à Charleroi pour acquitter une amende de 150 euros infligée à une Belge d'origine italienne de 35 ans. M. Nekkaz, qui se dit «opposé à titre personnel au port du niqab» et en faveur d'une interdiction dans les «lieux publics fermés» (administrations, banques...), estime en revanche que «la rue constitue un patrimoine universel de la liberté» et que les femmes «doivent avoir le droit d'y porter un voile si elles le souhaitent». Hasard du calendrier, les Etats-Unis ont également critiqué hier les lois contre la burqa en France et en Belgique, dans un rapport du département d'Etat sur les libertés religieuses dans le monde.