El-Harrach Le meurtrier abandonnera la victime dans une mare de sang avant de se fondre dans la foule. C?est en homme froid et impassible que Farid apportera sa version des faits. Décidément, tuer une personne pour une futilité est devenu courant de nos jours : pour une omelette, pour 400 DA, il y a eu mort d?homme. Le 18 octobre 2002, Farid, 27 ans, arrive, comme à l?accoutumée, vers 8h, à El-Harrach pour vendre ses produits. A sa grande surprise, il voit la place qu?il occupait habituellement prise par un adolescent, Ahmed 19 ans. Farid lui fera des reproches qui se transforment rapidement en injures, ce qui lui vaudra un violent coup de canne sur la tête, auquel il répliquera par quatre terribles coups de couteau. Le meurtrier abandonnera la victime gisant dans une mare de sang avant de se fondre dans la foule. Ce sont les passants qui transporteront d?urgence le malheureux plongé dans le coma. Au cours de son hospitalisation qui durera deux semaines et après plusieurs opérations, la victime émerge de son coma et dénonce son agresseur. Son médecin traitant, le voyant remis, l?autorise à retourner dans sa famille. Coup de théâtre : son état empire dans la journée et il décédera aussitôt réadmis aux urgences. Son meurtrier sera arrêté quelques heures plus tard et Farid sera écroué pour homicide volontaire. Présenté devant le juge d?instruction, l?inculpé n?a eu d?autre choix que de passer aux aveux. Devant le tribunal, il prétendra qu?il était déjà installé à sa place habituelle quand la victime s?est approchée de lui pour l?en chasser. Le juge lui déclarera que la victime était son voisin, âgée d?à peine 19 ans, mais l?inculpé rétorquera qu?il ne connaissait que ses autres frères, mais lui, c?était la première fois qu?il le voyait. Le juge lui fera remarquer qu?en réponse au coup de canne que lui avait donné la victime, les quatre coups de couteau étaient démesurés. (à suivre...)