Cela pourrait faire un bon scénario de série B. Les biologistes californiens s'inquiètent depuis quelque temps d'une nouvelle invasion à San Francisco : celle de grenouilles africaines qui dévorent tout ce qui leur tombe sous «la main» et qui ne semblent avoir aucune difficulté à se reproduire. Elles sont de surcroît jolies et donc très demandées par les enfants qui les attrapent et les relâchent dans d'autres étangs, accélérant ainsi leur reproduction. «Elles sont une menace», explique le Dr David Wake, professeur émérite de biologie à l'université de Berkeley. «Elles modifient profondément l'environnement.» Originaires du Kenya, ces grenouilles sont capables de vivre sous la glace, au sol ou dans des eaux salées. Elles modifient les écosystèmes dans lesquels elles pénètrent en profitant de leur large bouche sans langue pour dévorer insectes, poissons, lézards et même certains oiseaux. Elles sont également capables de creuser dans le sol pour échapper à la sécheresse et chasser la grenouille à pattes rouges californienne. Exclues de la liste californienne des animaux domestiques il y a plusieurs années, les grenouilles africaines sont utilisées pour la recherche médicale et biologique. Selon certains, des chercheurs en auraient libéré dans l'étang du parc du Golden Gate et d'autres endroits du sud de la Californie pour éviter leur extinction. Les boutiques animales et les collectionneurs inquiets de devoir payer des amendes de 1 000 dollars ont également pu s'en débarrasser.