Résumé de la 4e partie - Cette fois, c'est le loup, lui-même, qui va ravir la belle princesse... Monte vite, cria le loup, on va nous poursuivre ! Ivan-tsarévitch monta sur le dos du loup, prit la princesse dans ses bras et le loup gris fila comme le vent. Chez le tsar Dalmat, pendant ce temps, les nourrices-suivantes, fidèles servantes, criaient et piaillaient si bien que personne ne comprenait rien. Quand on démêla l'affaire, quand on organisa la poursuite, le loup gris était déjà loin ! De peur, Hélène-la-Belle s'était évanouie. En reprenant connaissance, elle vit qu'un jeune et beau prince la tenait dans ses bras. Et à ce premier regard, ils s'aimèrent. Si bien qu'en approchant du royaume du tsar Koussman, Ivan-tsarévitch pleurait à chaudes larmes. Le loup lui demanda : — Pourquoi pleures-tu, tsarévitch ? Quel chagrin est le tien ? — Ah, loup gris ! J'aime Hélène-la Belle de tout mon cœur. Comment la donnerais-je au tsar Koussman ? Le loup gris les regarda. Il en eut pitié. Et il dit : — Puisque j'ai promis de te servir fidèlement, je tiendrai parole. Je vais me transformer en Hélène-la Belle et tu me remettras au tsar Koussman. La princesse t'attendra dans ce bois et dès que tu auras le cheval à la crinière d'or tu viendras la prendre. Partez tous deux, je vous rattraperai un peu plus tard. Le loup gris frappa le sol, se changea en Hélène-la Belle et Ivan-tsarévitch le mena chez le tsar Koussman. Celui-ci, tout heureux, remit au tsarévitch le cheval avec sa bride et remercia encore pour le service rendu ! Ivan-tsarévitch s'en alla en hâte rejoindre la vraie princesse et ils se mirent en route. Pendant ce temps, le tsar Koussman célébrait ses noces. Sur les tables de chêne, sur des nappes blanches on servait des mets fins, de vieux hydromels et vins. Les invités criaient : «Vive la mariée !» Le tsar voulut embrasser sa jeune épouse, mais au lieu de ses douces lèvres rencontra le rude poil d'un loup ! Le tsar hurla, l'assistance s'affola. Profitant du tumulte, le loup gris sauta par la fenêtre - et autant chercher le vent dans les champs ! Le loup rattrapa vite Ivan-tsarévitch et lui dit : — Monte sur mon dos, laisse le cheval à la princesse ! En arrivant au royaume du tsar Afrone, le loup demanda : — Tu as l'air bien triste, Ivan-tsarévitch ? Qu'as-tu donc ? (A suivre...)