Rendez-vous - La Société algérienne de rhumatologie (SAR) organise, depuis hier, son 8e congrès annuel à l'hôtel El-Aurassi. S'exprimant en marge de ce congrès, le vice-président de la SAR, a souligné que ce congrès a pour but d'aborder tous les thèmes qui ont trait à la rhumatologie, à savoir tous types de rhumatismes tels que le rhumatisme inflammatoire, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante et enfin la plus fréquente, l'arthrose. Tous ces types de rhumatismes sont invalidants. En l'absence d'une prise en charge au bon moment, on aboutit à une invalidité fonctionnelle. Khaled Tarek a indiqué également que ce congrès a pour but d'uniformiser la prise en charge de cette maladie et de dépister les rhumatismes à leur début pour les traiter à temps et éviter toutes les formes de handicap qui sont irréversibles et à l'origine de pandémies. Le but est, également, de sensibiliser et d'informer davantage les malades sur la nécessité de diagnostiquer précocement et de traiter de manière adéquate ces maladies pour éviter les déformations articulaires. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie handicapante qui touche toutes les catégories d'individus. Des études épidémiologiques ont montré que cette maladie est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes pour des raisons inconnues, mais liées, selon certaines hypothèses, au système hormonal de la femme. La polyarthrite touche des sujets atteints de 15 à 80 ans. La prévalence est de 1 à 3 % de la population. Plus de 3 millions d'Algériens sont touchés par le rhumatisme inflammatoire, a affirmé l'orateur. Pour sa part, le Dr Tolba, rhumatologue, membre de la SAR, nous précise que l'objectif à travers cette rencontre est de former l'assistance sur les nouvelles thérapies, et ce, pour aboutir à une meilleure prise en charge des malades en Algérie. Les rhumatologues algériens et étrangers vont exposer leurs travaux, et des axes de recherche dont les résultats vont contribuer à faire avancer le traitement de ces maladies. Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde dont l'origine reste méconnue coûte cher. «La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde coûte à l'Etat quelque 300 millions au minimum par malade», a-t-il ajouté. Cependant, il affirme que le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques, polyarthrite rhumatoïde et spondylarthrite ankylosante peuvent réveiller une tuberculose latente et donc, il suffit qu'une personne soit porteuse du microbe pour que cette maladie grave se déclare. Il est important de savoir que dans un pays d'endémie comme le nôtre, il est nécessaire de penser au diagnostic de tuberculose. Mme Wahiba Mammeri, professeur en rhumatologie, a indiqué que le rhumatisme inflammatoire est «un problème de santé publique» et que «le diagnostic et la prise en charge précoce des rhumatismes permettent de prévenir le handicap et l'invalidité chez bon nombre de malades».