Détermination - «La lutte pacifique ne mènera à rien.» C'est là, le message que voulait transmettre un groupe de jeunes Algériens qui se démarquent et envisagent de faire une guerre armée en vue de l'Indépendance. Le 1er Novembre 1954 fut ainsi le premier jour d'un long parcours qui aura duré un peu plus de sept ans. La décision a été prise après la réunion à Alger des six chefs du Front de libération nationale et d'anciens membres de l'Organisation spéciale, bras armé du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques et aussi responsables du Comité révolutionnaire d'unité et d'action, et après la déclaration du 1er Novembre 1954. Les Algériens passent ainsi à l'action militaire dans la nuit dite de la Toussaint Rouge. Le déclenchement des attentats a été signalé à travers le pays et les premiers attentats furent perpétrés dans les Aurès. Les six chefs historiques partagent l'Algérie en six wilayas et le ministre de l'Intérieur François Mitterrand est dépêché dans la région des Aurès pour dénoncer les attentats dans le même mois. L'armée française, qui compte dans ses rangs des unités de supplétifs ou les harkis, la Direction de la surveillance du territoire (DST) et la police s'attaquent au FLN et à ses proches. Le FLN organise alors son combat sur tous les fronts. Sur le plan interne, il met en place une résistance à travers sa branche armée, l'Armée de libération nationale (ALN) et ses valeureux combattants. Le Congrès de la Soummam est venu deux ans après le déclenchement de la Guerre de Libération, organiser cette dernière. Sur le front diplomatique, il engage ses activités sous la supervision du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), qui plaide la cause algérienne. Il réussit en 1958 à introduire pour la première fois dans l'agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne. Une diplomatie qui a été supervisée de très près par les services français. Le détournement, le 22 octobre 1956 par l'armée française de l'avion qui transportait Mohamed Khider, Mustapha Lacheraf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella et leur arrestation à la suite du détournement, illustre parfaitement l'acharnement français sur les révolutionnaires et politiques algériens. Et c'est le 19 mars 1962, que la guerre prend officiellement fin, après la signature du cessez-le-feu, cela met fin à huit ans de guerre en Algérie. Le 1er juillet 1962, les Algériens votent massivement pour l'indépendance, le taux est de 99,72 % en faveur du «oui». L'indépendance de l'Algérie est alors officiellement proclamée le 3 juillet 1962. Une indépendance payée au prix fort. L'Histoire témoignera que la France s'est rendue coupable d'un véritable génocide en Algérie. - Il convient de noter que pour la réalisation de ce dossier, nous avons été contraints de fouiner dans d'anciennes publications, des brochures et des articles de presse. Difficile de les citer tous au risque d'en oublier.